Crimes de Montluçon : la communauté mahoraise craint la stigmatisation

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Deux jeunes originaires de Mayotte sont jugés à partir de ce lundi devant la cour d'assises des mineurs de l'Allier pour avoir tu...

Deux jeunes originaires de Mayotte sont jugés à partir de ce lundi devant la cour d'assises des mineurs de l'Allier pour avoir tué "sauvagement" trois retraités et violé une jeune femme à Montluçon en 2017. Le procès doit durer cinq jours et se tenir à huis clos, l'un des deux accusés était mineur au moment des faits.

L’affaire des crimes de Montluçon a laissé des traces au sein de la communauté mahoraise, dont sont issus les deux accusés. Pour Justine Adinani, présidente de l’association culturelle Mawa Tsara, les Mahorais de Montluçon doivent désormais faire avec la méfiance du reste de la population.

En mars 2017, une série de crimes sont commis à Montluçon. Le 13 mars, deux suspects sont arrêtés, dont un dénommé Zaki A.T., 18 ans. Du 18 au 22 novembre, ils seront jugés pour des faits de meurtres, tortures ou actes de barbarie, de viol en réunion ou encore de séquestration devant la cour d'assises de l'Allier.

À l’époque des faits, Justine Adinani, présidente de l'association culturelle mahoraise Mawa Tsara, apercevait souvent Zaki A.T., dans son quartier de la Verrerie. Un garçon qu’elle trouvait alors plutôt discret et renfermé.

« Je connais pratiquement tout le monde dans la communauté. Lui ne parlait jamais, il ne disait même pas bonjour », se souvient-elle. Elle a été surprise après l’arrestation des deux jeunes suspects en mars 2017.
On était sous le choc, tout le monde en parlait tout le temps. Moi je ne voulais pas y croire, que des gamins puissent massacrer des gens comme ça, c’est impensable.
JUSTINE ADINANI (Présidente de l'association mahoraise MawaTsara )
Les Mahorais de Montluçon se sont alors mis à faire « profil bas », confie Rahima, membre de l’association Mawa Tsara.
On sentait qu’il y avait comme une distance, les gens étaient méfiants. Comme si tous les Mahorais étaient tous comme ça.
Les deux femmes affirment même avoir fait face à une discrimination manifeste quelque temps après les crimes.

« J’ai essayé de louer une salle pour organiser une manifestation de l’association, indique la présidente de Mawa Tsara. La propriétaire m’a dit clairement “vous les Mahorais, vous êtes trop violents”. »

Aujourd’hui, elles craignent que l’ouverture du procès n’entache un peu plus la réputation de la communauté mahoraise. « L’image qui reste des Mahorais, c’est l’image de ces crimes », regrettent-elles.

Sid Benahmed ©lamontagne.fr

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