Presse libre sous Azali et la justice de Djamalilail Les manifestants désormais tristement célèbres au rythme régulier de tous les we...
Presse libre sous Azali et la justice de Djamalilail
Les manifestants désormais tristement célèbres au rythme régulier de tous les week-ends critiquent un système et l'homme qui incarne ce système qualifié de dictature. C'est une lutte légitime pour de nombreuses raisons, ne serait-ce pour la défense de la liberté d'expression.
Car il est vrai que de toutes les attaques portées sur la démocratie embryonnaire comorienne sous Azali, le musellement des journalistes est sans doute la plus désastreuse.
Les journalistes sont constamment mis sous pression, à la merci du détenteur du pouvoir, à l'excès de zèle, aux caprices de tout propriétaire de la moindre parcelle de pouvoir en place. Un climat de terreur perceptible et permanent règne dans les rédactions des presses indépendantes et des médias locales.
Les journalistes de la place qui n'ont pas goûté à "la moto" - expression cocasse pour évoquer un sachet dans lequel les prisonniers se relaient pour faire leurs besoin - se comptent sur les bouts des doigts. Un article qui n'est pas du goût du directeur de la douane et vous êtes enfermé, sans notification, ni respect des procédures de la garde à vue. Si vous êtes chanceux, vous serez convoqué pour vous expliquer puis serez relâché.
Le journaliste free-lance est donc en danger en Union des Comores. Ceux qui en ont la possibilité fuient cette omerta stalinienne. On parle des journalistes indépendants, étant établi que ceux employés par le gouvernement se sont rangés d'emblée dans le béni-oui-ouisme au pouvoir.
Par Inaya Halidi
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