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L’Union des Comores, Madagascar et Maurice ont des revendications sur plusieurs îles de l’Océan indien administrées par Paris
« Mayotte est situé dans ce canal du Mozambique qui est exceptionnel et dont on ne bénéficie pas assez », a expliqué Emmanuel Macron, un brin exalté, au premier jour de son voyage dans l’Océan indien. Long bras de mer du sud-ouest de l’Océan indien, ce canal est perçu comme une mer du Nord en puissance, de par ses richesses.
Mais la présence française est contestée à Mayotte et dans les Iles éparses (Europa, Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses dans le canal du Mozambique, et Tromelin, à l’est de Madagascar), qualifiées de confettis de l’empire colonial. Ces dernières îles sont des territoires largement inhabités et souvent inconnus de la majorité de nos compatriotes. Mayotte et les îles éparses font l’objet de contentieux de propriété entre la France, qui s’y est octroyé des zones économiques exclusives, et les pays de la région (y compris entre ces pays).
Le plus connu des contentieux est celui de l’île de Mayotte (62 000 km2 de zone économique exclusive). Les Comores ont voté à majorité pour l'indépendance mais la France a décidé de s'installer à Mayotte malgré plus résolutions de l'ONU. L’Union des Comores revendique son retour dans le giron national, arguant qu’une majorité des insulaires des quatre îles a voté pour l’indépendance. L’Onu lui a donné raison à travers plusieurs résolutions. Paris, entre-temps, a fait de Mayotte son 101e département en 2009.
Le président comorien Azali Assoumani n’a pas les moyens pour aller au bras de fer militaire. Il préfère avancer sur le terrain diplomatique. De passage à l’Elysée en juillet, il a convenu avec son homologue français de régler pacifiquement ce contentieux, en impliquant les élus Mahorais. L’Union des Comores a aussi revendiqué en 1980 les Glorieuses, qu’elle souhaitait récupérer une fois Mayotte revenue dans son territoire.
Le président comorien Azali Assoumani n’a pas les moyens pour aller au bras de fer militaire. Il préfère avancer sur le terrain diplomatique. De passage à l’Elysée en juillet, il a convenu avec son homologue français de régler pacifiquement ce contentieux, en impliquant les élus Mahorais. L’Union des Comores a aussi revendiqué en 1980 les Glorieuses, qu’elle souhaitait récupérer une fois Mayotte revenue dans son territoire.
Souveraineté. Plusieurs dirigeants de Madagascar ont aussi revendiqué la souveraineté de leur pays sur les îles éparses, devenues Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) en 2007. Paris assure y contrôler un total de 640 400 km2, soit environ 6 % du territoire maritime français. C’est une requête qui s’appuie sur la décision du général de Gaulle de rattacher ces territoires au ministère de l’Outre-mer, à l’indépendance.
Les eaux maritimes sont réputées riches en hydrocarbures. En mai, les présidents malgaches Andry Rajoelina et français Emmanuel Macron ont décidé de reprendre les discussions sur ces îles, par la mise en place d’une commission mixte afin d’aboutir à une solution consensuelle d’ici juin 2020. L’Organisation de l’unité africaine (OUA, ancêtre de l’Union africaine) a invité en 1978 la France à rétrocéder ces îles. Elle a été suivie en ce sens, les années suivantes, par l’assemblée générale des Nations Unies.
Les eaux maritimes sont réputées riches en hydrocarbures. En mai, les présidents malgaches Andry Rajoelina et français Emmanuel Macron ont décidé de reprendre les discussions sur ces îles, par la mise en place d’une commission mixte afin d’aboutir à une solution consensuelle d’ici juin 2020. L’Organisation de l’unité africaine (OUA, ancêtre de l’Union africaine) a invité en 1978 la France à rétrocéder ces îles. Elle a été suivie en ce sens, les années suivantes, par l’assemblée générale des Nations Unies.
Maurice a aussi contesté l’appartenance française de l’île de Tromelin, 280 000 km2 de « zone économique exclusive », importante pour la pêche, l’environnement et la recherche. Mais les deux pays ont trouvé le moyen de dépasser leur différend en 2010. Ils ont opté pour un traité de cogestion. Des personnels des TAAF y résident et la France y a installé une station météorologique.
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