C’est ce qu’a annoncé mardi lors d’une conférence de presse la plateforme de l’opposition RMDM ou Rassemblement des opposants à Madagasca...
C’est ce qu’a annoncé mardi lors d’une conférence de presse la plateforme de l’opposition RMDM ou Rassemblement des opposants à Madagascar pour la démocratie qui regroupe 21 partis. Les élections communales auront lieu le 27 novembre. Après avoir été deux fois chef de l’État et candidat malheureux à la dernière présidentielle, Marc Ravalomanana tente à nouveau un retour.
Marc Ravalomanana, président du RMDM, n’était pas présent lors de cette conférence de presse. Il aura fallu de longues discussions pour convaincre l’ancien chef d’État de se présenter à la mairie de la capitale.
« Pour le redressement national, pour marquer la démocratie et surtout pour mettre en place une vraie opposition tant Antananarivo a toujours été un emblème, nous avons décidé de présenter M. Marc Ravalomanana comme candidat à la mairie d'Antananarivo, a déclaréAlain Andriamiseza, le vice-président du RMDM. On a discuté longuement, presque cinq heures. Cela n'a pas été facile puisqu'effectivement, il a déjà été président, il a fait deux mandats, il a été encore candidat la dernière fois. Mais il nous semble, et on l'a convaincu, que l'enjeu est très important pour redresser et remettre sur les rails la démocratie ici sur la Grande Île. »
Marc Ravalomanana estime que le régime cherche à le museler avec un projet de loi qui veut que seul un député puisse être chef de l’opposition, ce qui n’est pas son cas. Son élection à la mairie permettrait donc de lui donner une fonction officielle et de couper l’herbe sous le pied au régime.
Une mairie qui est pour l’heure tenue par Lalao Ravalomanana, sa femme, dont le bilan est très critiqué, même par certains adeptes du TIM, le parti de Marc Ravalomanana. Si Antananarivo est depuis de longues années le fief de ce parti, les dernières élections législatives ont montré que les candidats du régime ont gagné du terrain en emportant six sièges. Cette candidature de l’ancien président semble donc être la seule option pour le TIM de garder la capitale.
« La mairie d’Antananarivo a souvent permis d’obtenir par la suite une meilleure fonction dans le pays », ajoute Alain Andriamiseza. Une allusion à la fonction de président de la République.
Par RFI
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