"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacr...
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs." Comoriens de l'intérieur, levez-vous !
Le 24 mars 2019, Azali Assoumani et ses nervis organisèrent un hold-up électoral à l'issue duquel il s'est autoproclamé président de l'Union des Comores. Une forfaiture qui en rappelle d'autres, Azali Assoumani étant un habitué des coups d’États institutionnels ( Mise à mort de la Cour Constitutionnelle) et militaires ( coup d’État du 30/04/1999).
Quatre jours après cette mascarade électorale, le 28 mars 2019, des jeunes comoriens ont assiégé l'ambassade des Comores à Paris pour dénoncer les pratiques barbares et rétrogrades de ce régime qui a fait de son peuple un ennemi ( des manifestations réprimées dans le sang...) et des institutions du pays, une insignifiance.
Le 31 mars 2018, soit trois jours après le siège de l'ambassade, les Comoriens de Marseille ont organisé, dans le même esprit de revendication, une manifestation géante qui a rassemblé, place d'Aix, d'après les autorités locales, plus de 10 000 personnes.
Les jours suivants, les Comoriens de Paris ont fait de même. La Place de la République est devenue le symbole de la contestation comorienne de Paris. Des milliers de Comoriens s'y rendent tous les dimanches, au cri «d'Azali nalawe» ( Dégage, Azali).
La contestation est ainsi allée crescendo. Elle a rejoint d'autres grandes villes de France comme Lyon et a même dépassé les frontières françaises pour atteindre Dakar au Sénégal et plus récemment encore, Majunga à Madagascar. La France ultramarine a, elle aussi, été touchée par cette vague à travers Saint-Denis de la Réunion. Certaines villes comme Rennes se préparent à joindre cette véritable révolution citoyenne dans les tous prochains jours. En ce qui concerne l'île de Mayotte, elle ne devrait pas tarder à emboîter le pas.
Toute la diaspora comorienne s'est ainsi mobilisée. Partout où Azali Assoumani passe, il fait face à des Comoriens hostiles. A Paris, où il a rencontré, il y a peu, le président Macron, la pression des Comoriens qui le persécutaient fut telle qu'il a dû écourter son séjour et rentrer, en toute précipitation, aux Comores. Une décision des plus sages, lorsqu'on sait qu'un diplomate du régime aurait été agressé à Marseille, quelques temps auparavant, dans des conditions, pour le moins, troubles sinon abruptes.
Pourtant, malgré toute cette agitation, les Comoriens de l'intérieur restent encore silencieux. Sans doute craignent-ils d'être réprimés par ce régime qui s'est déjà illustré, à plusieurs reprises, par son sadisme, sa cruauté et son ignominie. Le nombre de blessés et de morts par balles se compte facilement par dizaine. De quoi terroriser franchement un peuple qui n'avait pas besoin de tant d'horreurs pour se soumettre ou se résigner.
C'est ainsi qu'une idée a été lancée par les résistants comoriens de France. Elle consiste à réunir tous ceux qui sont prêts à se rendre au pays pour participer à sa libération. Le voyage devrait se faire dans les jours à venir et alors la dictature tombera et s'éclatera en mille morceaux. Partout dans le monde, à chaque fois qu'un peuple s'est uni pour revendiquer ses droits, des têtes sont tombées, le sang a coulé mais à la fin, la démocratie a triomphé de la sauvagerie et la lumière a vaincu les ténèbres.
La libération du pays est donc imminente. Comoriens de l'intérieur, l'heure est venue de descendre tous dans les rues de Moroni et exiger le départ de ce malfaiteur et de tous ceux qui l'entourent. Marcher n'a jamais été un crime. Et manifester ne saurait être blâmable lorsque en face, des criminels tuent, torturent et emprisonnent à tout- va sans la moindre forme de justice.
Il est des moments, dans l'histoire d'un peuple, où vivre devient une honte, une indignité. «Quand le gouvernement viole les droits du peuple dit l'article 35 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ( DDHC), l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.»
Vous soulever est pour vous, en ces temps nébuleux, un devoir. Envahissez Moroni. Affichez partout des inscriptions de mécontentement. Montrez au monde entier que nul ne peut vous contraindre, vous, valeureux Comoriens.
En attendant que la diaspora, ces frères et sœurs de l'extérieur qui portent héroïquement vos revendications les plus nobles et les plus justes, vienne se joindre à vous dans cette marche vers la liberté, dites à ceux qui ont bâillonné ce pays que leur place n'est plus parmi vous mais bien en prison au fin fond d'un cachot.
Comoriens et Comoriennes, nous sommes à la veille d'un grand chamboulement. Nous vivons un moment historique. Ne manquez pas l'occasion d'inscrire votre nom parmi les héros de notre nation. L'histoire n'oubliera pas de graver, en lettres d'or, les noms de ceux qui auront donné de leur vie, de leur temps pour ce pauvre pays qui trinque. De la même manière, elle n'oubliera pas de maudire la méprisable mémoire de ces sinistres individus qui sévissent aujourd'hui en se pensant éternels.
Dans cette révolution en marche, j'ai choisi de m'engager pleinement en faveur de mon pays. Comoriens et Comoriennes de l'intérieur, en attendant notre arrivée imminente aux Comores, pensez à cette nation nôtre. Engagez-vous. Aidez-nous à en finir avec ce régime inique. Le peuple comorien doit enfin recouvrer le chemin (égaré) de la liberté, de la paix et de la démocratie.
Omar MIRALI
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