Les manifestations pro-démocratie et anti-Azali de la Diaspora ont une base morale légitime - cela, il faut que D+ l'entende : A...
Les manifestations pro-démocratie et anti-Azali de la Diaspora ont une base morale légitime - cela, il faut que D+ l'entende :
Azali a par le passé et continue d'enfreindre les droits de l'homme et du citoyen. Et notamment les droits du justiciable, le droit à un procès juste et équitable, la liberté d'expression pour les opposants, les journalistes.
Les arrestations sont arbitraires, trop violentes, les conditions de la garde à vue et la détention sont indignes d'une démocratie. Les meurtres non élucidés... Cette situation n'est pas certes née hier avec l'avènement d'Azaliland, sous Sambi, Ikililou, Taki, Djohar le pays a toujours rencontré cette résistance du pouvoir face aux droits du peuple.
Le cas Sambi est illustratif de ce climat d'une justice politisée à la botte du Raïs. L'ex-président voit ses droits bafoués, comme celui à un procès, alors que la durée de sa détention provisoire a largement été dépassée. L'ancien président est devenu ainsi l'étendard de la cause contre la dictature et pour ĺe respect des libertés. Le bémol dans cette grande saga des manifestations hebdomadaires organisées dans les quatre coins de la France, c'est la récupération.
Des anciens adversaires candidats malheureux, des repris de justice, des criminels exilés, des politiques véreux se sont attribués la paternité de ce mouvement populaire légitime pour en faire leur chose. Ils ne pouvaient pas mieux rêver comme tribune pour vociférer leur haine et répandre leurs soif de vengeance. Cela est malheureusement devenu la routine des manifestations pour les libertés contre la dictature : on y chante la haine du chef de l'état, on s'amuse à l'humilier lui et sa famille. Par la mêmes occasion donnant à voir à ceux qui oeuvre pour déstabiliser l'archipel des arguments pour passer a l'acte.
Plus tristement la lutte pour la démocratie appelle par la voix de Farid Said à des actes quelques étonnants : l'assistance est incitée à passer à l'acte d'où qu'elle peut, par tout moyen et particulièrement les militaires qui peuvent frapper à tout moment pour récupérer le pouvoir.
Cela vient s'ajouter aux appels à asphyxier financièrement le pays en arrêtant les transferts d'argent, les incitations aux manifs irrégulières et aux sabotages de ponts et chaussées.
Des appels au coup d'État ?! Soutenus et cautionnés de facto par les manifestants ! Arrêtons-nous une seconde. Avons-nous oublié les conséquences d'un coup d'État sur le pays ? Ce sont dix ans en arrière.
Alors qu'ont-ils de si important à gagner ces politicards pour vouloir créer l'anarchie dans le pays ? Pourquoi prônent-ils la violence par l'armée pour pousser le pays dans le précipice ?
Est-ce parce que les usurpateurs de la voix de la diaspora obéissent à des agendas étrangers, soucieux d'une place de choix dans le pétrole comorien ?
Est-ce qu'ils reçoivent ces moyens dont ils disposent pour mettre du carburant à la machine des manifestations suffisamment longtemps pour en faire un argument à l'interventionnisme.
Notre point de vue est que la lutte pour les libertés dans le pays est une nécessité et les Comoriens de l'étranger seront honorés par l'histoire pour la mobilisation dont ils font preuve.
Mais la cause est desservie par les usurpateurs loin d'être désintéressés. Les revendications utiles et sérieuses devraient être portées aux autorités. Celles-ci se disent être ouvertes au dialogue.
Par Inaya Halidi
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