L’archipel des Comores est construit dans le plan géographique des îles séparées par la mer. Certes, depuis la conquête des sultans, les ...
L’archipel des Comores est construit dans le plan géographique des îles séparées par la mer. Certes, depuis la conquête des sultans, les îles de la lune se trouvaient déjà confrontées à des idéologies contradictoirement opposées et hostiles. Dès le départ, il convient de garder à l’esprit que les quatre îles ne sont jamais naturellement soudées, réunies et partagées des conceptions sociales communes, économiques et morales.
En effet, chaque île agit cavalier seul au détriment des autres îles pour des circonstances complexes à élucider. Les îles dans le monde constituent véritablement des sources de richesses colossales et des atouts indéniables. Néanmoins, ces quatre îles susmentionnées sont fondées sur des problèmes quasiment insolubles, sociaux, conflictuels très graves pour le développement d'une République unitaire et fédérée.
En revanche, une chose est certainement sûre, et il ne faut pas aller contre l’évidence que ces quatre îles des Comores sont issues de toute évidence d'une communauté insulaire, musulmane, chirazienne et Swahili. Il importe de souligner également que le plus intéressant de cette communauté hétérogène repose essentiellement sur le fait qu'elle croit en un seul Dieu, c'est-à-dire que cette communauté est racinement Arabe et Perse. Chemin faisant, cette communauté par leur diversité différente, les coutumes, les traditions, les mentalités les us et moeurs, a donné naissance une même famille ayant dommage de double visages cachés.
Les doubles visages cachés créent et vivifient une espèce des sentiments de haines latents, un esprit de méfiance, de mauvaise humeur entre les îles. Ce complexe inhérent et inéluctable a exacerbé au sein du peuple Comorien une idéologie de chauvinisme extrême et non de doctrine communément nationaliste. D'où, ce climat de vive tension a pour conséquence qu'une vraie appartenance d'une identité comorienne n'existe plus.
La preuve en est qu'un Anjouanais vivant au Grand-Comore, Mayotte et Mohéli ne se trouve pas rassurant, confiant en soi-même. En outre, Un Grand Comorien en voyage à Anjouan, Mohéli ou Mayotte se sent priver de leur dignité humaine. Cela dit, au passage d'une ville à une autre, il s'est fait très vite remarquer par la tonalité de leur accent linguistique et, par conséquent il est mal vu dans la société. Force est de constater que les mahorais sont marginalisés par leur choix de rester sous l'administration française. Enfin, les mohèliens sont victimes d'une grande humiliation à grande échelle.
Toute porte à croire que l'intégration de l'islam constitue un aspect déterminant pour l'unification des îles des Comores. D'ailleurs, la religion musulmane a crée à l'origine une atmosphère d'apaisement entre les îles. Elle a ainsi suscité un esprit de fraternité et de solidarité au sein du peuple Comorien. L'islam est le soubassement qui renforce à coup sûr les liens de parenté des îles des Comores. Sinon, les îles par ses distances géographiques cloisonnées par la mer risquaient de plonger dans des problèmes ethniques graves de notre temps moderne.
Dans le plan politique, l'archipel des Comores a hérité, après la proclamation de l'indépendance, un fléau grave qui contamine la société comorienne jusqu'à nos jours. Cette peste ravageuse et inaperçue par le peuple constitue une pierre d'achoppement de tous processus de développement de court et long terme de l'archipel des Comores. Il s'agit en effet du système de la corruption devenant une norme légitime et acceptable sur l'ensemble du territoire comorien. Or, Mayotte n'est le cas de figure, car la corruption mérite des sanctions exemplaires. Cette île connaît incontestablement une montée en puissance de développements considérables. Cela dit que ce développement touche les différents domaines sociaux et fait de cette île la plus transparence en matière économique.
Dommage, aux Comores, être nommé responsable de l'Etat sans détourner l'argent de la nation est une faute condamnable et punissable. Voler l'argent de la caisse d'Etat n'est pas du tout un péché, ni une faute grave, mais c'est juste une faute technique de calcul et d'inattention. Détourner les fonds publics sont synonymes des signes d'honneur et de passage obligé pour être reconnu dans la société comme étant un homme spectaculaire, téméraire, et respectable.
Or, la personne ayant fait son devoir de patriotisme et de droiture, elle est mal vue dans la société et elle finira toujours de mourir dans la pauvreté. Face à ce climat d'insécurité et de désarroi total dans l'administration, les trois îles connaissent un grave revers. L'indépendance a fait fiasco total. Les îles de la lune continuent à subir une recrudescence accentuée de la corruption à cause d'un manque de rigueur et du gouvernement responsable. On s'aperçoit que ce sont toujours les incompétents qui ont confié des fonctions régaliennes. Pourquoi? […]
Si le besoin en est, il faut détruire, corrompre, couler à fond la nation, détourner la caisse de l'Etat. Jamais, les malfaiteurs ne perdront rien pour attendre des sanctions. Une justice ne sera pas faite sur des problèmes de ce genre. Il s'avère enfin qu'il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir que les jeunes comoriens ont un avenir aléatoire, douteux et douloureux. On n'est persuadé qu'il n'y a pas un homme miraculeux capable de ramener la population comorienne au bercail d'une brebis égarée.
BACAR Azihar Abdou, Marseille.
Article publié en 2011 par Roinaka et réactualisé.
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