Route Dindri-Lingoni Le sectarisme politique est un phénomène nouveau orchestré par la nouvelle génération de politiciens. Autrefois le...
Route Dindri-Lingoni |
Le sectarisme politique est un phénomène nouveau orchestré par la nouvelle génération de politiciens. Autrefois les politiciens se distinguaient par rapport à la couleur des leurs partis respectifs mais jamais au nom de leur étiquette insulaire.
Il est d'autant plus grave de constater que la gestion partiale du pays en fonction de l'origine insulaire du président rentre dans la pratique normale des autorités successives. Cette gestion sectaire et injuste se caractérise à Anjouan par le boycott du port, l'abandon du projet hydroélectricité qui n'a pas bénéficié de la même attention que la géothermie et le central électrique au du fioul et pourtant ces 3 projets ont été hérités des pouvoirs précédents.
Le retard en matière d'infrastructures routières renvoie Anjouan au dernier rang par rapport aux autres îles soeurs car sur plus de 350 km de routes réhabilités durant les 3 dernières mandatures présidentielles, la 2ème île de l'archipel n'en a bénéficié que 49 km à savoir les tronçons Ouani Mutsamudu, (7km), Ouani-Domoni (32km), Chandra-Tsimbéhou-Dindri (10 km). Autrement dit plus de 97% du réseau routier n'a bénéficié d'aucune réhabilitation. Le tronçon Dindri-Lingoni (10km) en cours de construction n'est pas encore goudronné à ce jour.
Le boycott de l'hôpital de Hombo en construction et celui de Bambao est gravissime pour être rappelé. Quant à la gestion propre du pays, force est de constater que l'absence des fils et filles de cette île , la deuxième la plus peuplée de l'Archipel avec plus de 350 000 habitant (44% de la population) pour une population totale de 800 000 habitants est une preuve flagrante qui doit interpeller les citoyens de toutes les îles, épris de justice pour un développement harmonieux de notre pays.
Ainsi réduire cette injustice à une haine gratuite n'est pas juste et pas de nature à rendre service à notre pays. Enfin je ne crois pas à la haine gratuite entre citoyens, mais je dois reconnaître que l'injustice dans la gestion de notre pays est le terreau des frustrations génératrices de la crise qui ronge notre pays.
Docteur Abdou Ada Musbahou
Chirurgien
France
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