Azali vient d'organiser le dimanche dernier ce qu'on ne peut appeler autrement qu’une investiture de la honte. Une investitu...
Azali vient d'organiser le dimanche dernier ce qu'on ne peut appeler autrement qu’une investiture de la honte.
Une investiture de la honte, si le président auto-proclamé pouvait ressentir de la honte, mais c'est certainement un sentiment qui lui est interdit car pour ressentir de la honte, il lui aurait fallu un minimum de dignité et ce dictateur n'en a aucune.
Depuis ses fausses Assises nationales et la suppression de la Cour Constitutionnelle, il s'était lancé dans une course démentielle pour s'adjuger la présidence dans l'optique d'y rester à vie.
Mais l’événement qui devait impressionner à l'intérieur et à l'extérieur, à savoir la cérémonie d'investiture, a accouché d'une souris : le stade de Malouzini était loin d'être rempli, même si on a fait venir des bateaux entiers de badauds d'Anjouan et de Mohéli et même si on en a montré que les gradins remplis, sans compter qu'aucun président ni chef de gouvernement n'a voulu s'afficher avec lui... Quelle honte !!
Le dictateur Azali est plus isolé que jamais et haï comme ne l'a jamais été aucun président comorien.
Ses soi-disant mesures d'apaisement et de grâce sont un coup d'épée dans l'eau car, l'injustice ne peut être réparée par le pardon : peut-on être reconnaissant d'une grâce présidentielle pour des peines d'emprisonnement infligées au défi de la loi et de la justice ?
La diaspora comorienne a pris le relais du combat bâillonné à l'intérieur par une dictature brutale et indigne, et rien ne pourra arrêter cette marche pour l'éviction du pouvoir honni d'Azali et pour la liberté et la justice.
Les forces progressistes anjouanaises doivent plus que jamais se mobiliser pour renverser cette dictature ségrégationniste anti-anjouanaise et œuvrer pour l'avènement d'un système institutionnel et politique qui préserve les intérêts et aspirations fondamentales de l'île comme la CONFÉDÉRATION.
Elles doivent procéder à leur unification sur la base d'un débat critique et autocritique des erreurs du passé et d'un projet politique clair.
Les Anjouanais qui soutiennent le pouvoir actuel doivent être dénoncés sans pitié pour leur complicité avec le bâillonnement des libertés démocratiques, les assassinats politiques, les emprisonnements arbitraires, les mauvais traitements et la violence exercée contre les citoyens par ce pouvoir.
Ils doivent être dénoncés et mis au ban de la société aussi pour leur complicité avec une politique et une pratique anti-anjouanaises, pour écraser Anjouan et la priver de tous ses droits...
Ils sont aussi responsables de l'abandon des hôpitaux d'Anjouan, en particulier de Bambao, le boycott de construction de celui de Hombo, du port de Mutsamudu, des routes et de tout projet bénéfique à Anjouan.
Ils sont complices de la politique chauvine Ngazidjéenne qui construit un grand stade de Malouzini, à Ngazidja et fait agréer les stades de Ngazidja pour les événements internationaux alors que celui de Hombo est ignoré, projette un port en eau profonde à Moroni pour tuer celui de Mutsamudu, un grand hôpital alors que celui de Bambao se meurt, des travaux aéroportuaires à Ngazidja alors que rien de tel n'est prévu pour Anjouan, sans compter les projets de production d'énergie etc.
Il ne faut pas que les démocrates anjouanais se trompent : les complices de ce pouvoir n'ont pas choisi de soutenir un pouvoir démocratique auquel cas on aurait pu leur reconnaître le libre arbitre politique et idéologique, mais ils ont choisi un pouvoir sanguinaire dictatorial, anti-anjouanais et de ce fait, se comportent comme des véritables ennemis, qui doivent être traités comme tels sans aucune complaisance.
Vive Anjouan dans la plénitude de ses prérogatives !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
La Voix des Anjouanais en colère,
Anli Yachourtu JAFFAR
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