La Commission Électorale Indépendante Insulaire (CEII)] donne victoire à Sitti Farouata Mhoudine (70, 46%) pour le poste de gouverneur de...
La Commission Électorale Indépendante Insulaire (CEII)] donne victoire à Sitti Farouata Mhoudine (70, 46%) pour le poste de gouverneur de Ngazidja et de Mohamed Fazul (79,48%) pour le poste de gouverneur de Mwali.
À titre de rappel, Anissi Chamsoudine est élu gouverneur dès le premier tour lors du scrutin de 24 mars dernier avec 61, 28% des voix selon les résultats définitifs proclamés par la Cour Suprême le 2 avril 2019.
Le président de l'Union des Comores, M. Azali Assoumani élu avec 59,05% des voix mènera une présidence sans cohabitation au niveau des pouvoirs exécutifs. Au moins jusqu'aux nouvelles élections des parlementaires.
Il lui incombera désormais de gagner les élections législatives prochaines ( en 2020) afin d'obtenir la majorité absolue, seule condition de se doter des instruments institutionnels lui permettant de mettre en place ses reformes pouvant conduire les Comores vers la convergence économique des pays émergents.
Il faut dire qu'un pari démocratique en matière de la promotion de la femme est gagné. Pour la première fois, l'Union des Comores, et en particulier en Grande Comore où le conservatisme est structurant, la femme comorienne accède aux instances les plus haute jusqu'ici occupées par des hommes. Elle gouvernera cette fois l'île la plus populaire des Comores.
Lors des Assises Nationales de 2018, des recommandations ont été faites par l'intelligence nationale afin de renforcer la parité homme- femme en politique. La nouvelle Constitution du 30 juillet 2018 a reconnu dans son article 34 les dispositifs qui favorisent l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités. Aux termes de cet article, " l’Union des Comores reconnait et garantit à la jeunesse et aux femmes le droit d’accès aux instances politiques de représentation locale et nationale".
Si ce défi est relevé, c'est parce que la plus grande majorité des Comoriens adhère à la vision du chef de l'État et compte ne pas laisser les femmes au bord du chemin de l'émergence. Pour eux, elle ne peut pas se faire sans elles.
Le vote massif en faveur de Mme Farouatta Mhoudine en est la preuve de cette révolution conservatrice qu'en train d'opérer les Comores à l'âge de l’intégration économique continentale.
Comme en Égypte qui venait d'inscrire Nadia Ahmed Abdou dans l'histoire de ce pays d'Afrique du Nord en tant que gouverneure nommée en 2017, les Comores, et contrairement à l'Égypte, viennent d'élire le 21 avril pour la première fois une femme au poste de gouverneur. C'est une avancée considérable dans une société où la professionnalisation politique des femmes reste de plus en plus lente que celle des hommes.
En 1999, l'actuel président a procédé à un changement du personnel politique qui a été dominé à l'époque par l’aristocratie comorienne. Seuls les notables professionnalisés monopolisaient les rênes du pouvoir. Mais depuis son accession au pouvoir, un renouvellement des élites politiques au profit des technocrates issus des working classe et classes moyennes rajeunissait l'espace des pouvoirs. Cette grâce politique tend aujourd’hui vers la femme comorienne.
Msa Ali Djamal
À titre de rappel, Anissi Chamsoudine est élu gouverneur dès le premier tour lors du scrutin de 24 mars dernier avec 61, 28% des voix selon les résultats définitifs proclamés par la Cour Suprême le 2 avril 2019.
Le président de l'Union des Comores, M. Azali Assoumani élu avec 59,05% des voix mènera une présidence sans cohabitation au niveau des pouvoirs exécutifs. Au moins jusqu'aux nouvelles élections des parlementaires.
Il lui incombera désormais de gagner les élections législatives prochaines ( en 2020) afin d'obtenir la majorité absolue, seule condition de se doter des instruments institutionnels lui permettant de mettre en place ses reformes pouvant conduire les Comores vers la convergence économique des pays émergents.
Il faut dire qu'un pari démocratique en matière de la promotion de la femme est gagné. Pour la première fois, l'Union des Comores, et en particulier en Grande Comore où le conservatisme est structurant, la femme comorienne accède aux instances les plus haute jusqu'ici occupées par des hommes. Elle gouvernera cette fois l'île la plus populaire des Comores.
Lors des Assises Nationales de 2018, des recommandations ont été faites par l'intelligence nationale afin de renforcer la parité homme- femme en politique. La nouvelle Constitution du 30 juillet 2018 a reconnu dans son article 34 les dispositifs qui favorisent l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités. Aux termes de cet article, " l’Union des Comores reconnait et garantit à la jeunesse et aux femmes le droit d’accès aux instances politiques de représentation locale et nationale".
Si ce défi est relevé, c'est parce que la plus grande majorité des Comoriens adhère à la vision du chef de l'État et compte ne pas laisser les femmes au bord du chemin de l'émergence. Pour eux, elle ne peut pas se faire sans elles.
Le vote massif en faveur de Mme Farouatta Mhoudine en est la preuve de cette révolution conservatrice qu'en train d'opérer les Comores à l'âge de l’intégration économique continentale.
Comme en Égypte qui venait d'inscrire Nadia Ahmed Abdou dans l'histoire de ce pays d'Afrique du Nord en tant que gouverneure nommée en 2017, les Comores, et contrairement à l'Égypte, viennent d'élire le 21 avril pour la première fois une femme au poste de gouverneur. C'est une avancée considérable dans une société où la professionnalisation politique des femmes reste de plus en plus lente que celle des hommes.
En 1999, l'actuel président a procédé à un changement du personnel politique qui a été dominé à l'époque par l’aristocratie comorienne. Seuls les notables professionnalisés monopolisaient les rênes du pouvoir. Mais depuis son accession au pouvoir, un renouvellement des élites politiques au profit des technocrates issus des working classe et classes moyennes rajeunissait l'espace des pouvoirs. Cette grâce politique tend aujourd’hui vers la femme comorienne.
Msa Ali Djamal
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