Nos luttes sont-elles perdues d'avance? Depuis quelques jours, certains se tuent à essayer de nous convaincre que les luttes que ...
Nos luttes sont-elles perdues d'avance?
Depuis quelques jours, certains se tuent à essayer de nous convaincre que les luttes que nous menons, dans la diaspora, ne servent strictement à rien de rien et qu'elles ne mèneront de toute façon nulle part.
Selon eux, si nous étions des vrais patriotes, nous devrions aller la-bas pour changer le système. A bien les écouter, ils soutiennent que nos voix ne servent à rien puisque nous n'avons même pas le droit de vote. Nous ne sommes que des citoyens de seconde zone inaudibles, tels des chiens qui aboient pendant que leur caravane passe.
Bref, si on devait synthétiser leurs pensées, la diaspora ne serait réduite qu'à être une vache à lait, juste bonne à se saigner pour subvenir aux besoins de sa pauvre mère patrie, de se substituer (ou se prostituer, voir les deux) à l'état pour financer les infrastructures villageoises, organiser leurs grands mariages et se taire.
Les seuls remerciements, qu'on devrait attendre d'eux, en retour, ce serait peut être la promesse de nous offrir de belles funérailles le jour où nous arriverons les pieds devant, dans un cercueil flambant neuf, après une dure vie de labeur à subvenir à leurs besoins.
Ce soir, je vais essayer de vous démontrer, concrètement par A+B, pourquoi ils ont tord et surtout pourquoi il nous faut intensifier le mouvement. C'est pourquoi je vous demande d'être nombreuses et nombreux et à partager massivement ce direct pour donner de la force à celles et ceux qui luttent pour un état de droit aux Comores.
Par Ben Amir Saadi Jri
COMMENTAIRES