« Nous sommes les plus grands, nous sommes élus par Dieu, a clamé en substance le dictateur Azali à Beit Salam », s'adressant à son ...
« Nous sommes les plus grands, nous sommes élus par Dieu, a clamé en substance le dictateur Azali à Beit Salam », s'adressant à son baudet Anis CHAMSIDINE et à toute sa cour servile anjouanaise et ngazidjéenne.
Peut-être qu'il ne faudrait même pas répondre à un soi-disant « président » qui, peu de temps après avoir été convaincu de sentiment anti-anjouanais par Mohamed Soilihi, ex ambassadeur aux USA, dévoile ainsi au grand jour, ce qu'il pense réellement de ce pays, cette « Union » des Comores, qui serait composée des élus « les Grands Comoriens » et des « otras » les petits Comoriens.
Peut-être qu'il faudrait ignorer une parole « présidentielle » qui fait déjà honte partout où elle s'exprime dans les médias et tribunes internationaux pour sa vacuité, son incohérence, et son inconséquence, tant il est vrai qu'Azali n'est certainement ni le plus intelligent, ni le plus capable, ni le plus habile, ni le plus éduqué et cultivé encore moins le plus visionnaire des enfants de Ngazidja.
Pour ne pas parler de sa posture puérile et déplacée de mauvais comédien en public souvent en bras de chemise cannabis, faisant la danse du ventre, singeant un footballeur ou mimant des deux bras levés sa supériorité raciale.
Propos déjà catalogués par l'histoire humaine quand un avorton imbu de sa supériorité raciale aryenne a voulu dominer le monde ou quand au nom du mythe du peuple élu, un peuple a pu devenir un des plus oppresseurs et des plus injustes du monde en Palestine.
Peut-être que ces propos doivent-ils être considérés comme ceux d'un président qui n'a plus toute sa tête, à l'instar de tous les dictateurs qui sont tous des malades mentaux.
Mais, même dans ce cas-là, il y a grand péril en la demeure.
Mais, nous devons répondre ne serait-ce que pour les applaudissements qui ont salué cette parole, mais aussi le peu d'indignation qu'elle a suscité auprès de nos voisins de Ngazidja.
Azali peut se targuer d'être « Grand-Comorien », c'est à dire le grand de Komor, comme le sultan Tibe, quand celui-ci parvenait à s'imposer aux Ngazidja Mfukare, parfois avec l’intervention des troupes anjouanaises comme le 24 juin 1886, pour imposer le sultan Saïd Ali fils du prince Saïd Omar Saïd Hassan Al Masela et instaurer la paix à Ngazidja.
Car le sultanat d'Anjouan n'a jamais porté le nom de Komor, avant la création coloniale du territoire des Comores en 1956, Azali peut donc garder le nom de Komor, nous sommes heureux de notre nom, Juwani Ndzuwani, Johannah, Anjouana....
Et puis Dieu n'a rien à voir avec le choix de Moroni pour le déplacement de la capitale de Dzaoudzi, c'est l'œuvre de la puissance coloniale française qui a opté pour Ngazidja le maillon faible d'alors, de peur d'encourager la grandeur anjouanaise.
Car pour un regard averti de l'histoire, il est évident que le principal obstacle à l'asservissement colonial dans cet archipel, résidait à Anjouan, pour sa fierté historique et le dynamisme intellectuel de ses enfants.
La France n'allait pas transférer la capitale dans une île qu'elle voulait affaiblir.
Mais quand le despote Azali dans sa folie, considère la possession de la capitale comme une bénédiction, il met le doigt là où cela fait vraiment mal : un système hyper-centralisé qui profite principalement à une île et vampirise les autres et crée des injustices et frustrations indélébiles.
Il est devenu clair aujourd'hui que le pouvoir politique est entre les mains d'un dictateur gagné par une démence mégalomaniaque galopante.
Si nous voulons sauver une entente et un vivre ensemble harmonieux de cet archipel, alors nous ne devons souffrir d'aucune faiblesse dans la lutte contre toute manifestation de sentiment ou de comportement de supériorité et pour l'instauration d'un système juste et équitable sur les plans économique, politique et administratif, garantissant les droits et les intérêts des entités insulaires, comme la CONFEDERATION DES ÉTATS…
Il ne peut jamais y avoir de Grandes et Petites Comores, et le complexe de supériorité d'Azali manifesté par son propos et ses multiples tentatives d'humiliations cache mal le complexe d'infériorité qu'il nourrit vis à vis des Anjouanais.
Et même si nous le déplorons, c'est bien l'Anjouanais qu'il emprisonne aujourd'hui sans procès qui l'a fait roi.
Mais comme dit l'Anjouanais, « zema za mpundra masuzi », sans oublier cette leçon de l’histoire : « mtru amoyendra ngomani utsawua fetre pere wahe »
Vive Anjouan dans la plénitude de ses prérogatives !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
La voix des Anjouanais en colère,
Anli Yachourtu JAFFAR
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