1/ Azali n’a jamais respecter sa parole Militaire, chef d’Etat major de l’armée, il a rompu le serment de servir fidèlement et correcte...
1/ Azali n’a jamais respecter sa parole
Militaire, chef d’Etat major de l’armée, il a rompu le serment de servir fidèlement et correctement son peuple un 28 septembre 1995, un jour noir pour le peuple comorien. Alors que des héros en uniforme comme lui, au risque de leur vie, lutter pour la souveraineté du pays, il a choisi de fuir ses responsabilités laissant le peuple livré seul aux mains des mercenaires de Bob Denard.
Il s’est fait élire en 2016 avec 43% des suffrages exprimés grâce au soutien sans faille du parti Juwa et il a rompu cette alliance sans vergogne. Pire, il s’est employé à mettre en prison celui qui était le chef incontesté de ce parti à qui il doit sa réélection.
Lors de son élection en 2016, son slogan était un jeune égal un emploi. Une fois au pouvoir il a oublié sa promesse faisant sien l’adage selon lequel « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ». Pour sauver sa peau dans ces élections anticipées, il reconnaît qu’il avait menti. Qu’il n’a jamais cru à cette promesse. Vous jeunes comoriens surtout, vous êtes prévenus, ne croyez pas aux mensonges annoncés dans ses différents meetings. Il ne fera rien pour vous comme pendant ses passages à Beit-Salam.
Il avait promis des élections libres, transparentes et démocratiques, mais il a fait tout le contraire de ce qu’il avait dit et réaffirmé. Il s’autoproclame président alors que les élections n’ont véritablement pas eu lieu ni à Anjouan, ni à la Grande comore, ni à Mohéli. En fait, il a tout fait pour saboter le déroulement du processus électoral pour réaliser son coup d’Etat électoral puisqu’il était annoncé perdant dès le premier tour. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’avec la complicité du président de la CNI, Azali ne pouvait pas supporté un second tour. Il était là aussi perdant. Du coup, Djaza lui a rendu l’ascenseur pour s’éviter la prison à cause des millions détourné au sein de cette instance.
2/ Il affirme être un démocrate or il est le contraire de cela
Si Azali était un démocrate, cela se saurait. C’est l’autorité politique qui a organisé une élection anticipée en choisissant ses adversaires. Il fait éliminer par ses juges installés à la Cour suprême les candidatures qu’il ne souhaitait pas. C’est le président candidat qui a utilisé tous les moyens matériels de l’Etat alors que les autres candidats n’ont eu droit à rien. Pas même un moyen de transport pour rallier les îles. Il suffit de voir la couverture médiatique à son profit à l’ORTC pour comprendre l’état d’esprit du personnage.
C’est le Président - candidat qui, pour se maintenir au pouvoir, a fait obstruction par tous les moyens pour empêcher les autres candidats à suivre le processus électoral. Lui est ses partisans ont réussi à échafauder un système de bourrage des urnes avant mêmes que les bureaux de votes n’aient ouvert leurs portes. C’est le personnage sulfureux qui est prêt à utiliser l’armée pour s'approprier les suffrages des Comoriens, même en marchant sur les cadavres de milliers de Comoriens, pour s’éterniser au pouvoir.
C’est l’homme qui interdit à nombre de Comoriens l’exercice de leur droit au suffrage et donc à leur expression démocratique. Sans doute a-t-il oublié qu’il n’est qu’un représentant, certes éminent, du peuple. Sans doute ignore-t-il que c’est au peuple qu’il doit sa légitimité. En effet, la souveraineté appartient au seul peuple. Alors, comment cet homme peut-il se présenter comme un démocrate ? Comment peut-il s’autoproclamer démocrate, alors qu’il musèle son peuple, laisse tuer son peuple, emprisonne son peuple.
3/ Il se dit respectueux de l’Etat de droit, pourtant il le foule aux pieds
Ce régime dirigé par Azali Assoumani est irrespectueux de l’Etat de droit. C’est le régime qui s’immisce dans toutes les affaires judiciaires. Un régime qui ne condamne jamais les violations des droits fondamentaux des citoyens par les services de l’Etat. C’est sous ce régime que la justice est rapide pour trouver des coupables à condamner pour des faits inexistants et sans bases légales, lorsqu’il s’agit d’opposants qu’on souhaite museler. Alors que d’autres, nombreux, sont intouchables pourtant leurs méfaits sont connus de tous, extrêmement graves.
Pour certains ayant trouvé un temps refuge en France, Azali les a rappelés pour venir achever la bête entrain d’agoniser. La liberté d’expression de manière générale n’existe plus sauf pour les propagandistes, ceux qui chantent les louanges au seigneur matin et soir. Ceux qui essaient de braver l’interdit sont emprisonnés sans procès dans les goulags au sein desquels la dignité humaine est bafouée. L’ordre constitutionnel est mis sens dessus dessous. Toutes les procédures constitutionnelles sont bafouées. Les institutions sont supprimées par l’arbitraire volonté du monarque… Cet homme ne respecte rien. L’Etat de droit demeure le cadet de ses préoccupations.
4/ Azali affirme être un patriote or ce n’est nullement pas le cas
Azali n’est pas un patriote. Il ne l’a jamais été. C’est incontestable. Il l’a d’ailleurs montré à plusieurs reprises. Une première fois lorsque le pays était assiégé par les mercenaires. Il a fui avec lâcheté ses responsabilités de chef d’Etat major. Or il aurait dû ou pu organiser l’armée pour mettre hors d’état de nuire ces affreux. Il a montré en cela qu’il n’a rien d’un patriote. Il a montré qu’il ne pense qu’à sa seule et unique personne. Une seconde fois, c’est lorsqu’il a profité de la faiblesse du régime de Tadjidine miné par le séparatisme.
Il a choisi de s’accaparer du pouvoir au lieu conduire l’armée à faire ce pourquoi elle existe : la protection de l’intégrité du territoire, la sûreté et la protection des personnes et des biens. Mais il opta pour le pouvoir pour le pouvoir afin de soumettre les Comoriens à son joug. Aujourd’hui, il s’emploie à la destruction du pays, à l’implosion de la nation… Il a en effet pris le risque d’une nouvelle balkanisation du pays en s’arrogeant les suffrages des Comoriens. Quel signe de patriotisme a-t-il pu montrer un jour ? Aucun. Au contraire, il met le feu partout pour embraser tout le pays.
5/ Azali parle d’une émergence pourtant il ignore la signification de celle-ci
Partout où il se présente, il vente les mérites d’une émergence des Comores à l’horizon 2030. Or sortant de sa bouche, on est en droit de se demander si lui-même était convaincu. A coup sûr, il ne fait que chanter un air de déjà entendu en Afrique et ailleurs. On aurait pu croire à une telle sornette si une fois élu il avait mis en place les mécanismes, les structures d’un développement harmonieux et pérenne du pays. Pourtant, rien n’a été fait pour l’agriculture qui fait vivre un comorien sur trois. Rien n’est proposé pour le tourisme alors que les Comores seraient une destination touristique de choix si les moyens étaient mis pour développer ce secteur.
Il ne propose aucun projet d’industrialisation du pays ni à court, ni à moyen, ni à long terme. Pourtant, l’émergence suppose un développement des capacités de production. Qu’il y ait des entreprises productrices de richesses. Cela suppose également une politique de création d’emplois surtout des jeunes actifs avec des salaires convenables, pas des salaires de misère comme c’est le cas aujourd’hui. Plus que tous il faut une stabilité et une sécurité juridiques. Or on en est très loin. Les Comores sont à des années lumières de l’émergence, c’est-à-dire se rapprocher des standards des pays développés. L’émergence, une chanson, même chantée tous les jours, tout haut, par tous les vassaux du roi, elle ne restera qu’un lointain mirage.
Pour toutes ces raisons, le peuple doit retrouver sa souveraineté en chassant la dictature. Vaillant peuple des Comores, ne te laisse pas piétiner par ceux qui te représentent ! Indignes de leur mandat représentatif, reprend-le.
ALI ABDALLAH Ahmed
Docteur en Droit public
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