Monsieur le Président, et la loi de finances? Il faut rappeler que la seule autorité autorisée à fixer une contribution, un prélève...
Il faut rappeler que la seule autorité autorisée à fixer une contribution, un prélèvement ou tout autre taxe est le législateur. Ce dernier représentant de la nation est le seul à même de consentir à l’impôt.
Rappelez donc que l’idée de faire contribuer tout travailleur par une cotisation directement déduite de son salaire même de 0,5% ne saurait être décidé par le fait du prince. Sans compter qu’il eut fallût déjà que les salaires soient versés. La parole présidentielle peut faire un certains nombres de choses mais pas créer une imposition. Jamais ! L’on est pas à une inégalité près mais il faut le lui rappeler quand même : ce serait illégal.
Partant, il faut rappeler au Président de l’Union élu en 2016 ainsi qu’à son ministre des finances que le peuple lui-même, bon contribuable a été prévenant face à de tels événements. Conformément aux lois de finances de ce pays, y compris celle passée au forceps par ordonnance pour cette année, les Comoriens sont soumis à environ 43 taxes, impôts et autres redevances.
43, c’est une véritable pression fiscale. De celle-ci, une partie de l’argent est directement alloué à un fond des catastrophes naturelles soit, pour 2019 par exemple, une somme de 1 067 974 335 de nos francs comoriens. Certes, elle est prévue pour la reduction des risques, mais le risque s’étant réalisé et vu les dégâts occasionnés elle peut et elle doit aussi servir pour y faire face.
Prenez un décret, déclarez l’Etat de catastrophe naturelle et sommez l’argentier de l’Etat de débloquer la partie de cette somme qui a pu être collectée au lieu de faire payer le comorien deux fois. Les victimes sont citoyens, elles sont contribuables. L’Etat d’abord, voire même seul, leur doit protection et assistance qui ne serait qu’un juste retour de leur effort et de leur contribution. C’est ainsi que rajouter à l’effort de tous, le pays se relèvera.
Voyez-vous comme toujours, le respect des lois, c’est par là que se trouve le salut. Courage aux sinistrés. Qu’Allah bénisse l’Union des Comores !
Par Mohamed Rafsandjani
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