Tentative d’assassinat d’Azali : N’y-a-t-il pas de services des renseignements aux Comores ? Ou ce sont de bêtises humaines ? Pour ...
Tentative d’assassinat d’Azali : N’y-a-t-il pas de services des renseignements aux Comores ? Ou ce sont de bêtises humaines ?
Pour aller vite en besogne et compte tenu de la recrudescence de tentative d’assassinat des autorités gouvernementales aux Comores, il y a lieu ici de s’interroger constamment sur le rôle de service de renseignements intérieurs dans notre pays.
Dans l’abord, je soutiens de pied ferme la politique menée par le président AZALI, mais des scénarios macabres et récurrents déjoués laissent supposer de doutes et sous-tendent un Etat fragile qui ne dispose pas à sa guise un service de renseignement sophistiqué capable d’éradiquer de tels agissements qui risquent un jour de tourner dans un drame sanguinaire. Pourquoi à l’époque de défunt Ahmed Abdallah Abdéremane, l’Etat eut misé sur le renforcement de service de renseignements à travers l’implication des chefs de village et villes sur les affaires internes du pays ?
Ce fut les chefs de village qui remontaient à tambour battant les informations nécessaires au Ministère de l’Intérieur pour que les dispositifs sécuritaires soient pris pour annihiler et juguler toute tentative de déstabilisation pernicieuse, voire même périlleuse. Il est tout de même de comprendre que pour être un militaire à cette époque selon les dires ; le chef du village ou ville donnait des appréciations mélioratives ou péjoratives.
Leurs opinions furent attendues et respectées par Ahmed Adallah Abdéremané. En revanche, aujourd’hui que jamais, vous dilapident ostentatoirement l’argent d’Etat à travers des voyages internationaux sans cesse ni fin et des meetings ; mais vous ne battez pas le rappel pour recruter des groupes spécialisés et formés sur les grandes écoles pour contrecarrer les brigands qui s’apprêtent à perpétrer un crime.
Vous jouez sur le volcan et couchez gros sur cette affaire. Enfin, les insurgés de Mutsamudu ont été pris les armes pour traumatiser la population de médina pendant une semaine sans que l’Etat réponde manu militari et neutralise les rebelles. Ces derniers s’évadent dans la nature et cette affaire est classée. Les rebelles déambulent tranquillement à Mayotte et l’Etat comorien n’a jamais demandé à la France l’extradition de ses fauteurs de trouble.
Enfin, on parie à toute éventualité que le jour où le sang coule à flot, et une autorité de Grand-comorien sera tuée ou abattue par balle à Anjouan ou inversement ; la guerre insulaire et la balkanisation des Comores arriveront comme mars en carême car vous faites abstraction de la quintessence du service de sécurité dans un pays, l’un de noyau dur de la paix et de la lutte contre les actes ignobles. Qui vivra fera ! Qui a tort ou qui a raison !
BACAR Azihar Abdou
Marseille
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