LETTRE OUVERTE A AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI Monsieur l'ancien Président, Vous avez passé un peu plus de quatre ans au pouv...
LETTRE OUVERTE A AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI
Monsieur l'ancien Président,
Vous avez passé un peu plus de quatre ans au pouvoir à l'issue d'une élection sous surveillance internationale qui, fatalement, a démotivé toute tentative de fraudes du régime en place.
La deuxième transition démocratique du pays après la passation du pouvoir entre MOHAMED TAKI et SAID MOHAMED DJOHAR. Vous avez connu des difficultés sérieuses de gestion de l'Etat, mais deux événements ont illustrés votre mandat:
1. L'opération Démocratie aux Comores qui a chassé la dictature de Bacar mais qui n'a pas su/pu/voulu juger comme il le fallait les auteurs.
2. Le relais fissuré d'IKILILOU que vous avez activement soutenu, au mépris, avouons le, de la démocratie.
Monsieur le Chef du Parti JOUWA,
vous avez pris conscience très vite de vos erreurs et convaincu de votre popularité, vous avez cru, vous croyez encore à reconquérir le pouvoir par le peuple. Possible. Sauf que l'interprétation de la constitution ne vous a pas permis de vous présenter aux élections de 2016, donc votre premier et fatal échec. Et depuis, c'est la descente aux enfers. Votre popularité vous dispense souvent de respecter la démocratie. Vous avez imposé Moussa Toybou sans consensus contre MOHAMED DJANFARI; vous avez décidé unilatéralement ANISSI contre MOUSSA TOYBOU.
Vous avez choisi d'appuyer AZALI, comme moi contre le couple MAMADOU/ANISSI. Je ne regrette rien et le comportement d'ANISSI devant la dictature confirme la droiture de ma position. En Chef de parti, je vous avoue que le peuple croit toujours en vous, mais la superstructure du parti vous a abandonné, piégé et oublié. Monsieur AHMED ABDALLAH SAMBI,
tu deviens l'otage et le non le prisonnier d'un régime perdu. Ta vie devient un jeu de hasard. Tout dépend de l'humeur d'AZALI. Chaque pas que tu franchis vers la popularité fait monter son adrénaline et consume sa santé. Ta libération dépend de ta capacité de nuisance à la dictature: ton inexplicable et dangereuse popularité à leur égard.
Je ne voix que deux voies possibles:
1. Faire du MANDELA, un appel à la désobéissance civile par ta voix et par un canal irréprochable. 2. Faire de la politique comorienne, une réconciliation avec AZALI qui passe nécessairement par une répétition de l'histoire de 2016.
Le plus méprisable des options serait de dire attendre la justice dans une forêt d'injustices. J'espère que vous sortirez indemne de cette éphémère dictature et d'avoir appris la leçon de cette école impitoyable. Mes sincères salutations distinguées!
BEN ALI
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