Nous avons, sœurs et frères comoriens, le bienfait d’avoir la conscience de pouvoir distinguer le bien du mal qui est cette lumière de l’...
Nous avons, sœurs et frères comoriens, le bienfait d’avoir la conscience de pouvoir distinguer le bien du mal qui est cette lumière de l’intelligence. Cette lumière est éteinte pour certains d’entre nous au point que l’assassinat d’un frère, à Mutsamudu, à Iconi, à Pomoni soit ignoré sciemment, justifié par un esprit partisan, banalisé et cautionné.
Une lumière éteinte en se réjouissant de l’emprisonnement de frères et de sœurs et par la justification des violences. J’en appelle à l’intelligence comorienne. Celle qui anoblit notre religion et demain notre dignité comorienne.
Celle qui n’est ni au service de l’opposition ni au service du pouvoir. C’est cette intelligence qui met au centre de nos objectifs, de nos actions la préservation de l’unité nationale et de notre fraternité. Celle qui met au centre des préoccupations la vie du citoyen. C’est cette intelligence qui fait preuve de discernement, de crainte révérencielle à notre Seigneur unique. Celle qui dépasse l’appartenance à un camp politique pour une appartenance à une nation.
Monsieur le Président en congé, ne mettez pas en congé votre intelligence. Messieurs les candidats de l’opposition ne mettez pas en opposition votre intelligence à celle qui vise à sauvegarder, ensemble avec l’autre camp, la paix, la stabilité.
Cette lumière jaillira aujourd’hui par le dialogue en recherchant les meilleures issues, sans arrière-pensée, sans condition. Un dialogue qui visera la réconciliation, une œuvre méritoire pour nous musulmans qui sommes. Vous avez, Messieurs, le devoir de faire briller la lumière de l’intelligence comorienne. Entendons ensemble cette parole de Dieu : "N'ont-ils pas parcouru la terre afin d'avoir un cœur par lequel ils raisonnent, ou des oreilles par lesquelles ils entendent ? Car ce ne sont pas les vues qui s'aveuglent, mais s'aveuglent les cœurs qui sont dans les poitrines" (Coran 22/46).
La vérité aujourd’hui n’est pas celle de la CENI. Niet ! Une CENI dont la lumière de l’intelligence est éteinte en mêlant le faux à la vérité, en dissimulant volontairement la vérité. Elle n’est pas celle de ces communicants vil flatteurs du jusqu’au-boutisme qui promettent le Gwa ndzima ni celle des partisans de la révolution d’un soir ! Elle est dans cette parole du Seigneur, l’Excellent, le Véridique, le Sage, le Juge : « les croyants ne sont que des frères, établissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde ».
Sahali Assaf Mohamed
COMMENTAIRES