Dans sa présentation du rapport, le chef de la mission d’observation a déploré les incidents observés qui n’ont pas permis aux électeurs ...
Dans sa présentation du rapport, le chef de la mission d’observation a déploré les incidents observés qui n’ont pas permis aux électeurs de sortir massivement pour exercer leurs droits civiques dans la sérénité. Selon leurs conclusions, "ces dysfonctionnements ainsi que l’interruption des opérations de dépouillement
La mission conjointe d’observation électorale de l’Union Africaine, le Comesa et l’Easf a convié la presse, en début de soirée d’hier 25 mars, à l’hôtel Golden Tulip pour rendre public son rapport suite au tour du scrutin des gouverneurs des îles et du président de l’Union.
Effectué à l’issue de ce premier tour, ce rapport de dix pages fait état d’une situation d’une élection qui s’est déroulée dans un climat de tension "résultant du peu de consensus au sein de la classe politique qui perdure depuis le référendum constitutionnel de juillet 2018". Au sujet de ce manque de consensus électoral, le chef de la mission d’observation électorale de l’Union Africaine (Moe) Patrice Emery Trovoada a ajouté lors de la présentation de ce rapport, que malgré ce contexte, "les missions saluent la volonté du peuple comorien pour son sens de patriotisme et sa détermination à aller aux urnes".
Dans sa présentation du rapport, le chef de la mission d’observation a déploré les incidents observés qui n’ont pas permis aux électeurs de sortir massivement pour exercer leurs droits civiques dans la sérénité. Selon leurs conclusions, "ces dysfonctionnements ainsi que l’interruption des opérations de dépouillement, la collecte et le transfert des urnes par les éléments des forces de l’ordre ont de ce fait affecté le bon déroulement des opérations électorales de vote et de dépouillement et par conséquent, l’ensemble du scrutin". De son avis, cette situation empêche "les missions d’observation de se prononcer de façon objective sur la transparence et la crédibilité du scrutin du 24 mars 2019".
Pour Patrice Emery Trovoada, les missions considèrent que "le dialogue inclusif et l’engagement de toutes les parties prenantes a la recherche de la paix, de la stabilité et de la gouvernance démocratique devraient primer sur toute autre chose, et ce dans l’intérêt de la Nation comorienne la cohésion nationale". Au terme de ses conclusions, "la Moe appelle toutes les parties prenantes et les candidats à la retenu étant donné que le processus électoral est encore en cours".
Pour une sortie de crise, le rapport de la mission d’observation a émis une certaine de recommandations à l’endroit des principaux acteurs des élections, tel le gouvernement, la commission électorale nationale et indépendante (Ceni), aux partis et acteurs politiques, à la société civile et aux comoriens.
Au sujet des recommandations adressées au gouvernement, la Moe appelle à la mise en place d’un cadre de "concertation entre les acteurs politiques et autres partie prenante pour créer et consolider un climat de paix et de stabilité et privilégier l’approche inclusive et consensuelle dans l’adoption et l’application des reformes constitutionnelle, institutionnelle et électorale". A l’endroit de la commission électorale, la mission recommande à la Ceni de renforcer son indépendance dans la gestion des élections afin d’accroitre sa crédibilité aux acteurs électoraux.
Djae Mariata Moussa, cheffe de la rubrique justice et environnement du Journal Al-watwan (Article censuré dans Al-watwan)
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