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Présidentielle aux Comores : 12 prétendants veulent le fauteuil d'Azali Assoumani
Sur l’Archipel, certains sont convaincus que le scrutin de ce dimanche 24 mars est calibré pour une victoire quasi-certaine d’Azali Assoumani qui pourrait théoriquement rester au pouvoir jusqu'en 2029. Et pourtant, sur la route qu’il s’est tracé pour rempiler sur le fauteuil de Beit Salam, le palais présidentiel, le président sortant doit faire face à douze candidats. Dans les starting-blocks, ces derniers sont prêts à lui ravir son fauteuil. Sans exhaustivité, La Tribune Afrique tente de dresser certaines figures qui pourraient faire pencher la balance lors du scrutin.
Ce dimanche 24 mars, sous une nouvelle constitution adoptée en juillet dernier par référendum, 308.311 électeurs sont convoqués dans les bureaux de vote pour choisir le prochain président. D'un côté Azali Assoumani qu'on accuse d'avoir éliminé par des emprisonnements ou des invalidations de candidatures, tous ses rivaux susceptibles de lui barrer la route. De l'autre, douze candidats indépendants font le pari de mettre le sortant en ballottage pour le contraindre à un second tour qui pourrait déjouer les pronostics électoraux pour cette présidentielle anticipée voulue par le président.
Azali Asoumani, l'ancien putschiste qui veut rester jusqu'en 2029
A 60 ans, la carrière de ce colonel de l'Armée comorienne décolle sur un fait d'armes peu glorieux. En avril 1999, prétextant de velléité d'indépendance de l'Île d'Anjouan, Azali Assoumani dépose le président Tadjidine Ben Saïd Massounde pour diriger ensuite le pays pendant près de trois ans avant de se faire élire en 2002. En 2006, il quitte le palais, la révision constitutionnelle qu'il a initiée ne lui permettant de se représenter.
De retour 10 ans plus tard, il se fait à nouveau élire à la présidence de l'Union au second tour après être arrivé troisième au premier tour. Depuis juillet 2018 la nouvelle constitution autorise une présidence tournante entre les trois îles de l'archipel des Comores (Grande Comore, Anjouan et Mohéli), règle instaurée pour éviter l'instabilité politique de ce pays traversé par une succession de coups d'Etat.
Pourtant, la présidence tournante n'est valable que tous les dix ans et le mandat de cinq ans du président est renouvelable une fois. Théoriquement, après avoir dirigé le pays entre 1999 et 2002, entre 2002 et 2006 et entre 2016 et 2019, l'ancien putschiste peut théoriquement rester au pouvoir jusqu'en... 2029 !
Par Ibrahima Bayo Jr. ©Afrique La Tribune
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