L'île d'Anjouan est victime d'une injustice galopante et intenable. Son image est écornée depuis 1997 pour avoir osé se lever...
L'île d'Anjouan est victime d'une injustice galopante et intenable. Son image est écornée depuis 1997 pour avoir osé se lever comme un seul homme ou presque pour dénoncer l'insupportable.
Depuis, Anjouan est présenté comme l'île rebelle, celle qui déstabilise constamment le pays, qui est courageuse et prête à tout faire éclater. Et maintenant des efforts sont curieusement déployés pour lui coller l'image de l'assassin des autorités nationales.
En effet, en l'espace de quelques mois, nous sommes amenés à croire qu'Anjouan a essayé d'éliminer deux des plus hautes autorités de l'Etat. Les médias nationaux et internationaux en parlent. Anjouan est, du fait de cette propagande, connu partout au monde pour être cette île instable et dangereuse.
Comment peut-on y promouvoir le tourisme si l'on fait croire aux touristes que des balles réelles se baladent dans la médina de Mutsamudu, que l'on peut se faire tirer dessus en se déplaçant d'une ville anjouanaise à une autre et que même les collines sont menaçantes?
Arrêtons les bêtises. Les autorités de ce pays doivent savoir s'armer de patience. Qu'elles arrêtent d'avoir la langue facile et ce pour préserver l'image de tout le pays et non d'une partie de celui-ci.
Si de tels évènements se produisent réellement, ne vous précipitez pas à prendre les médias d'assaut. Respectez l'indépendance de la justice et laissez cette dernière faire son travail en toute quiétude.
Je pense qu'il convient pour le bien du pays d'ouvrir une école nationale pour y enseigner les bonnes pratiques politiques. Sinon, il faut donner les moyens financiers aux partis jouissant d'une reconnaissance légale pour servir d'universités à leurs adhérents afin d'éviter le bantisme étatique.
L'on pourrait comprendre si l'opposition se mettait à colporter de tels mensonges car son rôle, du moins comme elle le perçoit, est de tout faire pour vous remplacer. Mais venant de vous, j'admets que c'est très décevant.
Babayou Houmadi
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