À Mayotte, un « réseau de passeurs » de clandestins, impliquant des agents de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport de Mayotte a é...
À Mayotte, un « réseau de passeurs » de clandestins, impliquant des agents de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport de Mayotte a été découvert. Huit personnes « sont ou vont être mises en examen » dans cette affaire.
Un « réseau de passeurs » de clandestins, impliquant des agents de la police aux frontières de l’aéroport de Mayotte a été découvert, a annoncé ce jeudi le procureur de la République au cours d’une conférence de presse.
Huit personnes « sont ou vont être mises en examen » dans cette affaire dont « une tête de réseau à Lyon », a précisé le procureur Camille Miansoni.
« Déterminer l’ampleur du réseau »
D’après les premiers éléments de l’enquête, des agents de la police aux frontières travaillant à l’aéroport de Mayotte « facilitaient le passage […] » de clandestins munis de pièces d’identité « ne leur appartenant pas », afin qu’ils puissent se rendre en métropole ou à La Réunion, a expliqué le procureur. Une instruction est ouverte, qui devra « déterminer l’ampleur du réseau », selon le magistrat.
Deux adjoints de sécurité de la police aux frontières (PAF) sont mis en examen pour « aide à l’entrée ou au séjour d’étrangers en situation irrégulière en bande organisée » ainsi que « corruption passive ».
Une autre personne chargée de « trouver […] des candidats au voyage » et des « loueurs de pièces d’identité » - les documents utilisés étant de vraies pièces d’identité « prêtées »par des complices - serait également impliquée, ainsi qu’un « coordonnateur »général et un « trésorier ».
Entre 4 000 et 5 000 € pour se voir fournir une pièce d’identité
« Il y a des milliers d’euros en jeu, […] c’est un véritable business », a dénoncé Camille Miansoni. Les passagers payaient entre 4 000 et 5 000 € pour se voir fournir une pièce d’identité et obtenir un passage facilité aux contrôles de police.
Les premiers soupçons sont apparus après que la police aux frontières à l’arrivée à Paris, a de nombreuses fois interpellé des étrangers en provenance de Mayotte, a révélé ce jeudi le directeur départemental adjoint de la PAF, Cyril Nadal.
Les passeurs encourent jusqu’à dix ans d’emprisonnement. « La lutte contre l’immigration clandestine, ce n’est pas seulement en interpellant les flux, il faut aussi casser les réseaux », a martelé le procureur de la République.
Ouest-France avec AFP.
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