Il est rarissime sous nos cocotiers de rencontrer dans la rue un ministre non pressé. Ils ont l’habitude de ne mettre leur pied sur le so...
Il est rarissime sous nos cocotiers de rencontrer dans la rue un ministre non pressé. Ils ont l’habitude de ne mettre leur pied sur le sol que le temps de sortir de leur bureau pour rejoindre leur véhicule de fonction.
Dans nos places publiques, on les aperçois à travers les vitres fumées de leur 4*4. Mais ce n’est pas tous les ministres qui se comportent ainsi. Il y a bien une exception. Et cette exception est le ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou alias Kiki.
Certes on ne manquera pas de mots durs à son égard vis-à-vis de sa politique de main fer, mais si vous voulez bien qu’on fasse la part des choses pour ne pas qu’on sombre dans une haine primaire à nos autorités, avouons-le Kiki est proche des citoyens, toutes catégories confondues. Et ça, c’est une qualité que personne ne peut lui enlever sinon ça serait injuste.
Pas la peine de citer le nombre de fois qu’il s’est rendu dans nos villes et villages ou hôpitaux au chevet des souffrants. Inutile de ressasser le nombre de fois qu’il a mangé avec des inconnus dans des restos populaires, parfois même en plein air. Parlons de ce qu’il a fait ce matin aux alentours de la place de l’indépendance où nous l’avons aperçu en vrai piéton, les gens se précipitant vers lui. Un autre ministre n’aurait-il pas repoussé ce beau monde, prétextant qu’il était pressé ?
Kiki a échangé avec tous ceux qui se sont rapprochés de lui. Attendu à la fonction, il a préféré accuser un gros retard pour écouter les doléances des uns et des autres, dans un climat détendu sous le pénombre d’Ajao. C’est vrai Kiki n’est pas parfait. Mais si nos ministres font preuve d’humilité envers leurs gouvernés, peut-être ça serait une baume au cœur vu les multiples maux qui nous rongent et rognent.
MM
COMMENTAIRES