Dans une interview accordée samedi à Al-watwan, le ministre des Affaires étrangères revient sur les perspectives de la coopération bilaté...
Dans une interview accordée samedi à Al-watwan, le ministre des Affaires étrangères revient sur les perspectives de la coopération bilatérale entre les Comores et la France avec la signature annoncée d’un "document-cadre" dont les deux parties sont en train de finaliser les termes.
Souef Mohamed El-Amine se dit confiant de la nouvelle approche assumée d’associer les Mahorais dans l’effort de résolution du contentieux territorial qui renferme de nombreux enjeux dans les quatre îles de l’archipel et dans la région Océan indien. Il opte pour la pédagogie et le pragmatisme dans la démarche tendant à mettre un terme au différend de Mayotte sans laisser place à toute velléité de capitulation ou de mutisme dans la revendication comorienne.
"Nous partageons avec Paris non seulement une langue, le français, mais aussi une histoire. Le seul différend qui nous oppose concerne l’île de Mayotte, dont nous réclamons et réclamerons toujours le retour dans son giron naturel en nous appuyant sur le droit international", a-t-il souligné.
« Je n’aurais jamais signé cette déclaration si les intérêts des Comores n’y étaient pas préservés. Après neuf mois de tensions entre les deux pays, il était temps de trouver un terrain d’entente qui puisse satisfaire les deux parties. La France est un partenaire-clé dans le développement des Comores. Et nous partageons avec Paris non seulement une langue, le français, mais aussi une histoire.
Le seul différend qui nous oppose concerne l’île de Mayotte, dont nous réclamons et réclamerons toujours le retour dans son giron naturel en nous appuyant sur le droit international. La France sait pertinemment que sur ce point précis, qui porte sur l’intégrité territoriale de l’archipel, aucune concession n’est possible.»
« La déclaration publiée par les deux ministères des Affaires étrangères le 6 novembre dernier n’est qu’une étape dans la normalisation de nos relations, après cet épisode malheureux. A l’heure qu’il est, les deux parties sont en train d’élaborer un document-cadre, qui redéfinira les axes de coopération et abordera naturellement la question liée à la circulation des biens et des personnes entre les autres îles de l’archipel. Nous allons donc vers une redynamisation de la coopération bilatérale entre Moroni et Paris.»
Concernant la question du visa Balladur :
« Nous devons mettre fin à quarante-deux ans de conflit avec la France et de tensions avec Mayotte. Hier comme aujourd’hui, l’objectif du gouvernement comorien est de recouvrer l’exercice de sa souveraineté sur Mayotte. Pour y parvenir et au regard de la réalité et des rapports des forces en présence, on doit passer par plusieurs étapes. Cette approche de dialogue tripartite fait justement partie de ces étapes à franchir. »
« Nous devons mettre fin à quarante-deux ans de conflit avec la France et de tensions avec Mayotte. Hier comme aujourd’hui, l’objectif du gouvernement comorien est de recouvrer l’exercice de sa souveraineté sur Mayotte. Pour y parvenir et au regard de la réalité et des rapports des forces en présence, on doit passer par plusieurs étapes. Cette approche de dialogue tripartite fait justement partie de ces étapes à franchir. »
Extrait d'une interview accordée à Al-watwan par Souef Mohamed El-Amine
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