MAORE : POUR UN MODUS VIVENDI DES POPULATIONS DES QUATRE ÎLES Tel est mon vœu le plus cher de cette nouvelle année 2019. La conf...
MAORE : POUR UN MODUS VIVENDI DES POPULATIONS DES QUATRE ÎLES
Tel est mon vœu le plus cher de cette nouvelle année 2019.
La confrontation passionnée et violente entre les partisans de « Mayotte française » d’un coté et de l’autre ceux de « Mayotte comorienne » est improductive. Les 43 ans passées le prouve sans conteste.
La dernière sortie virulente de Madame Estelle Youssoufa l’illustre douloureusement. Tant de haine absurde. Française plus française que … ! On bascule dans l’aveuglement. On est plus dans le raisonnable.
Lorsque M. Mansour Kamardine veut fonder la « francité » de Maore par la vente de l’île par un usurpateur malgache Andriantsouli à la France, il interprète un acte colonial de la pire des espèces comme une « donation ». « Maore s’est donnée à la France » aime-t-il déclarer sur les plateaux de télévision française. Il ne mesure pas qu’il se déjuge vis à vis de ses pairs du Palais Bourbon qui doivent bien rire sous cape !
Lorsque M. Mansour Kamardine souligne que Maore fut la première a être colonisée par la France, il semble vouloir faire croire que les conquêtes coloniales des pays se réalisaient en un coup. Pire encore il considère comme un privilège d’être tombé le premier sous domination !? N’est ce pas d’un ridicule achevé !
Lorsque M. Mansour Kamardine soutient que Maore est « française » avant Nice il franchit le mur du son ! Ne lui suffit-il pas de comparer l’état actuel de Nice avec celui de Maore pour éviter de se ridiculiser !
Lorsque M. Mansour Kamardine insiste lourdement sur le non respect du vote des Maorais, il manipule l’opinion. Ce qui est contesté, c’est le fait qu’une partie de la population puisse décider des destinées d’une région d’un pays. Une île ne constitue pas forcément une nation, un peuple. La France a érigé Maore en « peuple souverain » dans un objectif bien précis. La preuve la plus tangible nous est fournie par la Corse.
Des dizaines d’année de lutte armée des nationalistes corses n’ont jamais conduit l’État français à consulter la population Corse sur la question de savoir s’ils voulaient rester dans la France ou larguer les amarres ! Non et bien non. La France a abattu une répression féroce sur les nationalistes corses jusqu’à les réduire, jusqu’à les obliger à inscrire leurs aspirations dans la République Française.
Croire que la France annexe Maore pour défendre un principe ; imaginer une légitimité quelconque aux innombrables consultations française à Maore c’est de la folie furieuse. La France n’est pas à Maore pour assurer « la liberté de Maorais » mais pour ses intérêts stratégiques qu’elle seule connaît. Elle profite de nos disputes absurdes pour cacher son jeu cynique et subtile pour malmener sans frais l’Archipel. Le 101° département ici et l’amitié franco-comorienne là-bas. Elle souffle le chaud et le froid à Mamoudzou et à Moroni en opposant les uns aux autres.
Résultats des courses : les intérêts des habitants de nos quatre îles sont passés en perte et profit. Car même si la situation est meilleure à Mayotte, l’immense majorité des habitants des quatre îles vit dans des conditions épouvantables et cherchent le salut dans une émigration de tous les dangers. Les luttes contre la vie chère à Maore et l’émigration vers la Réunion révèlent la réalité de « l’elodorado maoraise ». Pour les autres îles, il n’est pas besoin de fournir des indicateurs tellement la misère crève les yeux. Il convient néanmoins de souligner que les « en-haut-de-en-haut » de nos quatre îles vivent de mieux en mieux, accumulent des richesses insoupçonnées, surtout ceux de la partie de l’Archipel prétendument indépendante, des prédateurs arrogants et cupides des biens publics !
C’est aux habitants de base de nos quatre îles de chercher et trouver une issue à cette descente en enfer. Ceux qui ne lorgnent pas sur les fastes des palais de la République Française, ceux qui ne sont pas obnubilés par les fauteuils de présidents, de gouverneurs, etc. devraient se décider enfin à faire entendre leurs voix, à ne plus accepter la pensée unique imposée à Mamoudzou et la loi du plus fort qui règne à Moroni.
L’Histoire comporte ses vicissitudes mais elle s’impose à nous. Elle a uni nos îles jusqu’à faire émerger une culture comorienne dont la langue est le noyau le plus significatif. La géographie impose la prise en compte de la proximité de nos îles. Qui peut nier les liens familiaux directs entre de nombreux habitants de Maore avec ceux des autres îles. Et ce n’est pas seulement entre Maore et les autres, c’est vrai aussi pour chaque île de l’Archipel. Parfois ces liens remontent loin mais ils n’en existent pas moins avec la charge sentimentale qui en découle! Tout événement d’importance dans une île impacte inévitablement les autres îles. Les dizaines de milliers de morts dans le bras de mer affectent tout le monde mais chacun préfère regarder ailleurs ou avaler ses larmes. La « volonté de Dieu » aide à survivre malgré cette catastrophe nationale qui se répète et qui dure !
N’est-il pas temps d’encadrer cette insularité dévastatrice qui nourrit un séparatisme violent et sourd, ouvert et sournois qui fait le lit aux forces externes et internes qui ont intérêt à balkaniser l’Archipel.
Au moment où les pays cherchent à se rassembler pour résister à la puissance des mastodontes comme les USA, la Chine, L’Inde et la Russie, est-il compréhensible, acceptable que des îles minuscules veuillent se diviser ? Ne faudrait-il pas plutôt nous unir afin de pouvoir chercher par la suite à intégrer des ensembles plus importants ?
C’est pour cela qu’il faut trouver un modus vivendi entre les quatre îles. Briser les barrières pour développer les échanges commerciaux, culturels, sportifs en « oubliant » ces États qui ne nous représentent pas, qui ne défendent pas nos intérêts de base. Tous contre ce visa Balladur qui a fait de la mer qui entoure nos îles magnifiques le plus grand cimetière marin du monde. Il n’y aura pas d’invasion d’une île par une autre car si le besoin se fait sentir, on pourra toujours contrôler les mouvements des populations. On ne peut maîtriser que ce qui se fait au grand jour !
Voilà mon vœu de bonne et heureuse année à tous les habitants de notre Archipel. Faisons en un paradis sur terre !
Idriss(05/10/2019)
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