Les amateurs de littérature négro-africaine reconnaitront certainement le début de ce titre de roman du célèbre écrivain malien Ahmadou K...
Les amateurs de littérature négro-africaine reconnaitront certainement le début de ce titre de roman du célèbre écrivain malien Ahmadou Kourouma. En attendant le vote des bêtes sauvages, tel est le titre provocateur d’un récit qui retrace avec réalisme le système électoral et ses faces cachées en Afrique.
La démarche créatrice d’A. Kourouma est de mettre la fiction au service de la vérité historique, d’en faire une voie d’accès à la mémoire du présent. Si l’auteur met en scène les pouvoirs dictatoriaux et les méandres du vote en Afrique, il ne s’agit pas ici de faire l’apologie complète du roman de Kourouma puisqu’il est des pays où l’histoire relatée dans son récit ne peut, en aucun moment, se généraliser. C’est donc notre cas.
A la veille d’élections générales très déterminantes pour notre destin, celui d’édifier ensemble une nation juste et forte dans un pays en voie d’émergence, le titre de ces lignes serait tout simplement ceci : En attendant le vote des Comoriens, ce qu’il faut retenir.
Au cours des deux dernières années où les Comores sont dirigées par le président Azali, les leçons qui s’offrent à nous exposent de plus en plus les raisons de croire, d’agir et de redonner confiance à la dynamique sociopolitique du gouvernement, dirigé sans doute par une équipe dévouée et engagée dans les rails de l’émergence. Qu’est-ce qu’il faut retenir au juste et quelles sont les particularités qui se présentent ?
Azali, une force tranquille
En dépit des tentatives de déstabilisation morale et des différents coups préparés contre le chef de l’Etat et son équipe, Azali démontre encore une fois combien il est déterminé, énergique, serein et surtout tolérant envers ses détracteurs.
Du déversement des clous à l’aéroport de Bandar Salam à la tentative d’assassinat où sa personne a été visée en passant par les multiples messages de haine à son endroit sur les réseaux sociaux, le président a fait preuve d’esprit républicain, de calme et surtout d’une sagesse exemplaire. Ne voulant se laisser emporter par des rumeurs infondées, il n’a jamais voulucéder au chantage enfantin d’adversaires voulant détourner l’attention des Comoriens vers un débat insensé.
Au cours de plusieurs sorties médiatiques, le Chef de l’Etat et le ministre de l’intérieur ont toujours voulu tenir un discours républicain et pédagogique au sujet des ravages des réseaux sociaux et des personnes qui salissent le noble métier de journaliste en publiant des fake news. La détermination du Chef de l’Etat à mettre le pays sur les rails de l’émergence n’a pris aucune ride. Par ailleurs, en réponse à ceux qui crient à une dérive dictatoriale dans le pays, le président se montre conciliant et ouvert au dialogue social.
En recevant les partis politiques d’opposition à Beit-Salam, son allocution, fortement orientée vers la paix et le respect des institutions républicaines, exprime dans un certain langage combien la culture citoyenne est un levier du développement. D’autre part, l’entretien télévisé du lundi 13 janvier animé par des journalistes de la presse nationale, justifie sa volonté à porter des réponses sur toutes les interrogations des citoyens.
Dans le sillage d’une vie politique mouvementée, le Chef de l’Etat a fait preuve d’aisance face aux pertinentes questions des journalistes d’Al Watwan, OTRC et ORTN ayant conduit l’exercice avec professionnalisme. Au menu des questions, l’emploi des jeunes, la justice, la méritocratie, la transparence des affaires publiques, la valorisation des ressources de la diaspora et la sécurité sont autant des points abordés par les journalistes.
Les réponses apportées par le président sont plutôt pratiques que théoriques car une grande partie des moyens sont là. Il suffit de les mobiliser. Le président n’a pas manqué de montrer les efforts fournis ces dernières années en matière de régularisation des salaires des agents de l’Etat, en matière de diplomatie et surtout en matière de croissance économique. Siaujourd’hui le pays atteint 4% de croissance économique, c’est grâce à une relance de l’activité économique, pourvoyeurs d’emplois et surtout de la bonne gouvernance.
Une opposition en perte de repères
Une des grandes escroqueries de l’opposition c’est leur manque de cohérence. A la veille des campagnes électorales, l’opposition qui montrait hier une image d’unité devient incomprise et perd sa crédibilité.
En faisant front hier pour déstabiliser le pays par des actes violents et antidémocratiques, en tentant de manipuler les esprits des Comoriens contre les institutions républicaines, les partis de l’opposition ne sont pas en mesure de s’unir aujourd’hui pour parler d’une seule voix. Tous ces partis d’opposition qui ont refusé de participer aux assises nationales et qui ont semé la peur pendant les législatives s’empressent aujourd’hui de présenter des candidats aux élections.
Quel paradoxe ? Individualisme, incohérence et absence de patriotisme. Selon des sources sûres, certains dirigeants de l’opposition se regardent en chien de faïence, chacun voulant s’imposer leader. L’ancien secrétaire d’Etat, Hamidou Karihila serait mal accueilli dans le cercle, les uns le qualifiant d’orgueil mal placé, les autres de complexe de supériorité.
Le frondeur d’Azali aurait souhaité que le traitement des informations et des propositions passent d’abord par lui avant d’être filtrées et adoptées. Aussi, des rumeurs circulent sur la méfiance de certains membres de l’opposition à la présence du docteur.
Face à toutes ces déconvenues, la solution qui s’impose reste encore la même : la méthode Agwa. Manipuler les internautes par un discours de victimisation et de menace. Se plaindre d’être privé de s’exprimer pendant qu’on se permet de dire tout ce qu’on veut sur Internet n’est qu’un signe d’hypocrisie et de pur mensonge.
Le jeu utilisé par Agwa est vraisemblable. Il donne l’impression d’un professionnel avéré du journalisme mais continue à publier des incohérences, des âneries. Agwa, ce journaliste qui croit au père Noel pense que les Comoriens sont aveugles et n’ont aucun souvenir. Chaque Comorien, quelque soit sa tendance politique, se nourrit d’espoir avec l’amélioration progressive des conditions de vie.
Aucun Comorien ne souhaite voir la nation se replonger dans le joug du séparatisme et la crise institutionnelle. Quand Agwa continue son jeu de militant politique et de grande gueule, certains séparatistes affaiblis se réclament de mercenaires. Le pays a muri, les citoyens ont grandi, il n’y a pas de place à la manipulation des masses. C’est trop tard !
Issa ABDOUSSALAMI
Sociologue, doctorant à Aix-Marseille
Enseignant de lettres à l’académie de Créteil
Issa ABDOUSSALAMI
Sociologue, doctorant à Aix-Marseille
Enseignant de lettres à l’académie de Créteil
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