Auteur d'un match intéressant face au Slavia Prague jeudi, le jeune milieu formé aux Girondins espère avoir plus de temps de jeu sous...
Auteur d'un match intéressant face au Slavia Prague jeudi, le jeune milieu formé aux Girondins espère avoir plus de temps de jeu sous Ricardo.
Il n'avait plus été titulaire depuis le 29 septembre dernier et une rencontre de Ligue 1 du côté de Reims. Deux mois après, Zaydou Youssouf est réapparu dans le onze de départ des Girondins, opposés au Slavia Prague en Europa League. Après 76 minutes de jeu, il a cédé sa place avec le sentiment du devoir accompli : malgré le manque de rythme, le milieu de 19 ans a livré un match plein avec de la personnalité et des intentions séduisantes dans les situations offensives. De quoi enfin lancer sa saison et plus globalement sa carrière dans son club formateur ?
"C’est presque un ancien dans le groupe"
Le parcours de Zaydou Youssouf avec Bordeaux est singulier. Lancé par Jocelyn Gourvennec à l'âge de 17 ans à Bastia en novembre 2016, le joueur d'origine comorienne a souvent côtoyé le groupe professionnel depuis deux ans sans en devenir un élément incontournable. Parfois en tribune, parfois sur le banc, parfois envoyé en réserve, les perspectives n’ont jamais été évidentes pour celui qui a rejoint en 2008 le domaine du Haillan. Que ce soit sous l’entraîneur breton puis avec Gustavo Poyet et enfin sous le duo Bedouet-Ricardo, son statut a lentement évolué sans être une certitude.
Pour Alexandre Poirier, qui gère le site formationgirondins.fr en suivant régulièrement l’actualité des jeunes joueurs bordelais, Youssouf est dans une phase toujours incertaine malgré des aptitudes évidentes dans le jeu. "On a l’impression que c’est presque un ancien dans le groupe, tout le monde le connaît au Haillan il ne s’est pas installé comme Jules Koundé. Ce n’est pas quelqu’un de fragile. Il bosse comme il faut mais si le climat n’est favorable, avec un contexte un peu délicat, il peut être déstabilisé au moment de tout donner."
Cette instabilité dans l’effectif peut aussi avoir pour raison son positionnement. Milieu de terrain relayeur de formation, il a été replacé en ailier droit lors de la pré-saison par Gustavo Poyet. Un poste qu’il a gardé depuis lors de ses apparitions récentes, jusqu’à retrouver un poste plus axial contre la formation tchèque jeudi soir. Des dispositions plus naturelles chez lui qui lui ont permis d’être un acteur essentiel de la rencontre et de se montrer à son avantage.
Un transfert décliné à Valence cet été
Dans Sud Ouest en janvier dernier, Patrick Battiston, directeur du centre de formation bordelais, révélait que le joueur devait d’ailleurs travailler sur cet aspect mental afin de passer le cap avec le monde professionnel. "Il a des qualités mais il faut qu’il force parfois son talent. Il faut être costaud dans la tête, déterminé, écouter les retours et si ça n’arrive pas maintenant, travailler pour que ça arrive après." Un enchaînement que le jeune Youssouf a eu du mal à assimiler dans un premier temps. "La saison dernière, la transition a été rapide. Même si le joueur reste calme et serein, il y a un environnement, des sollicitations déstabilisantes."
Autre facteur qui a compté cet été, une approche de Valence qui voulait le recruter et avait transmis une offre correspondant aux attentes des dirigeants alors en place, aux alentours des 12 millions d’euros. De sa propre volonté après quelques jours de réflexion, le joueur a décliné un possible transfert du club espagnol, estimant que son histoire avec son club formateur était loin d’être terminée.
Par Adrien Mathieu ©goal.com
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