Photo d'archives : Azali reçoit le secteur privé à Beit salam Élections : les hommes d'affaires Comoriens, pour la première foi...
Photo d'archives : Azali reçoit le secteur privé à Beit salam |
Élections : les hommes d'affaires Comoriens, pour la première fois vont voter contre le pouvoir.
Habituellement en Afrique les acteurs économiques donnent leur bulletins à ceux qui détiennent le pouvoir et souvent sont tous deux complices dans l'exploitation des masses populaires, les Comores ne font pas exception.
Sauf pour les élections à venir. Les raisons de ce désamour des acteurs économiques Comoriens envers le pouvoir sont nombreuses.
Autrefois, ils bénéficiaient des facilités de paiement de leurs droits de douanes. Ils pouvaient échelonner les paiements. Cela leur permettaient un oxygène pour relancer des commandes précoces, synonymes de régularité de stock. Or, la situation de strangulation dont ils se trouvent entraînent une ratification des produits, qui dit rare dit cher. Cette mesure prise obligeant les opérateurs à régler cash leurs droits de douanes ne favorisent pas la population, mais plutôt assure le confort des dirigeants pour leur train de vies.
Pour cela les acteurs économiques ont décidé de donner une leçon au pouvoir. Il ne faut pas négliger leurs capacités à peser dans les échéances futures, surtout quand on sait que leurs employés en période électorale demandent toujours « pour qui devons nous voter chef.»
Outre les démarcheurs en douanes d'autrefois, entendez par là les facilitateurs de corruption vivaient de celle-ci et à travers elle des milliers de familles. On a donc rompu un système qui nourrissait des milliers de familles sans le remplacer par un autre légal.
Cela me fait penser aux yeux fermés des autorités françaises sur la drogue en France, se contentant de temps en temps à des discours durs envers les dealers, mais en même temps tolèrent, sachant que c'est « une grande entreprise» qui nourrit des millions de bouches, bouches exclues du progrès français.
Je ne sais pas si ce n'est pas trop tard, mais la situation est telle quelle.
Par Daoud Halifa
Par Daoud Halifa
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