Si on se trouvait dans un pays où l’interrogation est une impression juste, du climat actuel des Comores, on dirait des synopsis. Là, des...
Si on se trouvait dans un pays où l’interrogation est une impression juste, du climat actuel des Comores, on dirait des synopsis. Là, des nombreuses cènes paraissent confuses et cauchemardesques... Depuis presque un demi-siècle d’indépendance, le paysage sociopolitique des Comores n’a jamais été autant désarçonné. Sur des palettes, le pouvoir en place entasse une pile de dossiers sur lesquels nombreux s’interrogent.
Des événements douloureux, des revirements inopinés… et même parfois angoissants, dont certains méritent être déployés à la souvenance. Prenons l’exemple de l’incendie du trésor public, de la voiture du commissaire au plan, de la CENI et tant d’autres. L’affaire des clous sur la piste de l’aéroport de Bandar Salam-Moheli, les tirs sur la voiture du Vice-président Moustadrane, la main coupée du gendarme… pour ne citer que ces actes.
« Incendie du trésor public »
Le 4 Mars 2017, le trésor public comorien a pris feu, des dégâts importants ont été enregistrés, de sorte que ce service ait été aménagé momentanément au ministère de finances. Une enquête pour discerner la cause de l’incendie, a été promise par les autorités compétentes. Presque deux ans sans suite. Et tout passe normal. Certes, les données ont été conservés « informatiquement », mais coté juridique ce silence laisse une grande partie de la population perplexe.
Donc un malaise au sommet de l’Etat. Comment, cette affaire traverse la coulisse du pouvoir pendant tout ce temps, sans enquête connue ? Mais bon, c’est le pays de « Ndizo mgu ya ndzao ». Le parcours de l’incendie du trésor public accouche du doute. Cette ignition serait accidentelle ? Personne ne sait.
« La voiture du commissaire au plant… »
Le 30 d’Octobre 2017, la voiture du commissaire au plan Mr Fouad Goulam a pris feu devant son domicile à Mitsudje. Le petit monde comorien, a sitôt appris l’événement. Quelques jeunes de cette ville, sont vite arrêtés et placés en détention, pourtant aucun indice ne serait exposé… Seuls des moyens qui se reposeraient sur les dires… contrairement à ce que tout le monde attendait que la justice et la gendarmerie effectuent un travail efficace pour la clarté des choses. En prison, ces jeunes sont sans prescience de leurs sorts et sont loin de connaitre un procès car tout demeure dans la brume, donc un paysage entièrement délavé.
« Des clous meurtriers »
Le 19 Février 2018, des clous ont été déversés sur la piste de l’aéroport de Bandar-Salama, Moheli, pour empêcher l’avion transportant le président Azali, d’atterrir… pendant que le chef de l’Etat Assoumani Azali s’apprêtait à prendre ce vol pour Moroni. Selon les pouvoir, il s’agissait d’un complot pour assassiner le chef de l’Etat et d’une déstabilisation du pays. Deux agents aéroportuaires de Bandar Salam, sont suspects. Ils s’agissent de Mr Ismael Ahmed Kassime et de Mr Ahamada Elmoutawakil, arrêtés, transférés à Moroni et mis en prison.
Durant au moins une semaine, cette affaire faisait les Unes des journaux comoriens durant au moins une semaine. « Comment on a pu avoir accès à la piste de cet aéroport, sensé être sécurisé 24/24 par des militaires ? Ces suspects purgent une peine, sans qu’une sentence soit prononcée. Comme toujours les suspects et leurs familles ignorent le sort réservé à ces détenus.
« Le VP Moustadrane, le miraculeux ou Matrix » ?
Les affaires s’enchaînent d’une manière fantaisiste. Le 21 juillet 2018, la voiture du vice-président Moustadrane… a été attaquée par des tirs à balle réelle. Neuf balles de Kalachnikov. Donc acte visant à assassiner le vice-président… et pendant les campagnes pour le référendum de la constitution de 30 juillet 2018, le chef de l’Etat n’a aucunement manqué la prononciation de cet acte. Des arrestations ont été produites. Les comoriens, attendent toujours la suite des enquêtes. L’incompréhension demeure dans ces genres d’affaires qui naissent mortes et ensevelies dans l’oubli du peuple.
« Les autorités chargent… »
Le 30 juillet 2018, l’adjudant Ali Radjabou a été affreusement mutilé sa main par des éléments incontrôlés. Le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoud Kiki et son lieutenant, Mr Abdoulfatahou Said Abdallah, le procureur de la République… ont donné une confirmation claire et nette sur les acteurs et les conspirateurs de cet acte de barbarie. Le passage le plus interpellant, c’est le fait que Abdoulfatah Said Abdallah, disait avoir été au courant de cet acte depuis la veille. Une parole qui passait inaperçue. Donc des arrestations et la prison des suspects. Tous ces dossiers restent en veilleuse et s’enchaînent chaque lever du soleil.
« Des arrestations… »
Et si l’on parle des tentatives de coup d’Etat et d’assassinat contre le président d’Union des Comores et l’autorité de l’Etat ? Du jeudi 9 Août eu 13 Août 2018, est mise en route une série d’arrestations massives… c’est après qu’un coup d’Etat a été déjoué par des éléments des forces de l’ordre. C’est ainsi que Said Ahmed Said Turqui (SAST), Me Bahassane Ahmed Said, Faissoil… se trouvent en taule, étant impliqués et interpellés. Deux mois et demi se sont écoulés et ce dossier passe sous le silence des autorités de l’Etat, notamment judiciaire.
Aucun procès n’a eu lieu. Des arrestations qui se rajoutent de celle de l’ancien chef de l’Etat major adjoint, colonel Ibrahim Salim. Toujours dans les fils des tentatives de coup d’Etat. Toutes ces affaires qui s’entassent au palais de justice de Moroni, se reposent dans les placards, et elles ne donnent aucune mine d’importance chez le pouvoir en place. Il est donc temps que le procureur de la République, qui culpabilise tout ce monde, œuvre à ce que les procès de tout ces cas, aient lieu.
Par Said Yassine Said Ahmed
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