Le procureur général met en garde ces internautes qui, sur les réseaux sociaux, caricaturent le chef de l’Etat en le montrant dénudé, alo...
Le procureur général met en garde ces internautes qui, sur les réseaux sociaux, caricaturent le chef de l’Etat en le montrant dénudé, alors qu’il est un « emblème national ». Je n’en disconviens pas.
Le procureur général s’en prend à ceux qui accusent la justice d’être à la merci des politiques. Sur ce point précis, je n’en conviens pas. La justice, et c’est le cas de le dire, est plus que jamais manipulée.
Sous peine de faire la moto, je précise que ce constat est loin d’être le mien propre. C’est ce qui est ressorti des assises nationales de février 2018, et dont les recommandations sont supposées être la genèse de la politique du régime en place. Ci dessous, quelques fragment du tableau noir dressé contre l’appareil judiciaire.
« La justice est lente, couteuse, incompétente, dépendante (surtout du pouvoir exécutif) et gangrenée par la corruption....
Les affaires pendantes devant les juridictions mettent beaucoup de temps parfois des années avant d’être jugées ou pas du tout. Les jugements une fois rendus, attendent des mois avant d’être rédigés...
La dépendance de la justice résulte des interventions des autorités publiques ou des notables dans le processus de prise de décision des juges ; ce qui aboutit à des jugements partiaux ou encore à des incarcérations injustifiées...
Certains juges négocient le résultat des affaires et se font payer des sommes importantes pour juger dans un sens ou dans un autre. Pour obtenir la rédaction du jugement qui lui donne gain de cause, le justiciable intéressé est obligé de payer sinon la décision ne sera jamais rédigée.
Il n’est pas rare que les agents de l’Etat ou des sociétés d’Etat condamnées à rembourser des montants détournés par eux (des centaines de millions parfois) ne soient pas inquiétés, et parfois, sont nommés à de nouvelles responsabilités plus élevées encore. Cette impunité des « Cols blancs » donne le sentiment que la rigueur de la justice ne s’applique qu’aux pauvres. »
Neuf mois après, ce constat reste plus que jamais d’actualité. Ceci étant, on aura beau pousser des cris d’orfraie mais à vrai dire il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
Par Toufé Maecha
Par Toufé Maecha
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