Du riz destiné au grand mariage en Gde comore L'OPIUM DU PEUPLE Considérant la religion comme une forme d'aliénation de l...
Considérant la religion comme une forme d'aliénation de l'essence humaine, Karl Marx avait formulé cette célèbre phrase extraite de la philosophie de droit de Hagel: "La religion est l'opium du peuple".
Mais Marx n'était pas comorien et en 1843 il ignorait l'existence du grand mariage (anda) et son rôle narcotique sur l'évolution de la société comorienne. Sinon, il aurait certainement écrit: "Le anda est l'opium du peuple"!
De nos jours, l'idéologie du anda qui prétend nous rendre l'honneur avec un grand "H", n'est en réalité qu'une arnaque bien organisée qui occulte souvent une toute autre réalité moins réjouissante: angoisse, pression familiale, privations, misère (des lendemains qui déchantent), soucis du surendettement et bien sûr la mégalomanie!
A l'adresse de mes contradicteurs (Et Dieu seul sait ô combien ils sont nombreux!), ce n'est pas le anda en tant que patrimoine culturel qui est en cause. Ce sont plutôt les esprits malsains qui se sont emparés de cette coutume, qui l'ont transformé, travesti et qui la manipulent pour leurs intérêts.
Le anda est transformé en un puissant appareil idéologique destructeur des vraies valeurs du grand mariage coutumier qui faisait jadis la fierté des comoriens. En effet, on en a fait une institution d'arnaque et d'illusions, menée de main de maître par une classe dominante et manipulatrice sans scrupule, qui impose sa doctrine pernicieuse, celle qui fait croire que seul le anda fera de toi un homme accompli, digne et respectable!
Ces maîtres à penser inculquent cette idéologie funeste au peuple, qui a fini par s'y identifier et faire du anda le symbole de la réussite sociale et de l'honneur suprême pour le comorien.
Pour réaliser cet objectif suprême devenu le "nez" de la famille, cette dernière doit tout sacrifier, quitte à compromettre l'avenir et l'éducation des enfants, la santé et le bien -être de la famille, les maigres économies péniblement acquises des années (de labeur) durant, et même le patrimoine familial y passe!
Il est vrai que pour les riches qui en ont plein les poches et possèdent des comptes en banque bien garnis, les millions dilapidés ostentatoirement pour acquérir le titre suprême de "notable" ne les empêchent pas d'assurer l'éducation de leurs enfants, de construire leurs luxueuses villas et de parader en 4X4.
Mais cette catégorie de "nantis" est très minoritaire dans un pays où le salaire mensuel d'un cadre supérieur, dans le public comme dans le privé, ne dépasse guère les 300 000 FC (600€). Et encore faut-il qu'il soit payé!
Mais Marx n'était pas comorien et en 1843 il ignorait l'existence du grand mariage (anda) et son rôle narcotique sur l'évolution de la société comorienne. Sinon, il aurait certainement écrit: "Le anda est l'opium du peuple"!
De nos jours, l'idéologie du anda qui prétend nous rendre l'honneur avec un grand "H", n'est en réalité qu'une arnaque bien organisée qui occulte souvent une toute autre réalité moins réjouissante: angoisse, pression familiale, privations, misère (des lendemains qui déchantent), soucis du surendettement et bien sûr la mégalomanie!
A l'adresse de mes contradicteurs (Et Dieu seul sait ô combien ils sont nombreux!), ce n'est pas le anda en tant que patrimoine culturel qui est en cause. Ce sont plutôt les esprits malsains qui se sont emparés de cette coutume, qui l'ont transformé, travesti et qui la manipulent pour leurs intérêts.
Le anda est transformé en un puissant appareil idéologique destructeur des vraies valeurs du grand mariage coutumier qui faisait jadis la fierté des comoriens. En effet, on en a fait une institution d'arnaque et d'illusions, menée de main de maître par une classe dominante et manipulatrice sans scrupule, qui impose sa doctrine pernicieuse, celle qui fait croire que seul le anda fera de toi un homme accompli, digne et respectable!
Ces maîtres à penser inculquent cette idéologie funeste au peuple, qui a fini par s'y identifier et faire du anda le symbole de la réussite sociale et de l'honneur suprême pour le comorien.
Pour réaliser cet objectif suprême devenu le "nez" de la famille, cette dernière doit tout sacrifier, quitte à compromettre l'avenir et l'éducation des enfants, la santé et le bien -être de la famille, les maigres économies péniblement acquises des années (de labeur) durant, et même le patrimoine familial y passe!
Il est vrai que pour les riches qui en ont plein les poches et possèdent des comptes en banque bien garnis, les millions dilapidés ostentatoirement pour acquérir le titre suprême de "notable" ne les empêchent pas d'assurer l'éducation de leurs enfants, de construire leurs luxueuses villas et de parader en 4X4.
Mais cette catégorie de "nantis" est très minoritaire dans un pays où le salaire mensuel d'un cadre supérieur, dans le public comme dans le privé, ne dépasse guère les 300 000 FC (600€). Et encore faut-il qu'il soit payé!
Ce post concerne plutôt la grande majorité des comoriens, celles et ceux qui ont du mal à joindre les 2 bouts malgré des années de labeur et de petites économies, et qui se voient (ou se croient) obligés d'hypothéquer l'avenir de toute une famille pour pouvoir réaliser le grand mariage (anda), car on leur a fait croire que c'est le prix à payer pour devenir un homme (ou une femme) accompli(e) et respectable! Sub'hanaAllah!
Les gourous de cette idéologie illusionniste exercent un lavage de cerveau qui n'épargne personne, y compris les intellectuels, convaincus eux aussi que accomplir le grand mariage leur apportera plus de notoriété que tous leurs diplômes et leurs fonctions, et ce, quel que soit le niveau du poste occupé!
Les gourous de cette idéologie illusionniste exercent un lavage de cerveau qui n'épargne personne, y compris les intellectuels, convaincus eux aussi que accomplir le grand mariage leur apportera plus de notoriété que tous leurs diplômes et leurs fonctions, et ce, quel que soit le niveau du poste occupé!
Il est temps de:
1) dénoncer cette hérésie et ses inspirateurs qui ont dénaturé les principes du grand mariage coutumier;
2) songer à l'instauration d'un autre modèle social dont les critères de notoriété et de respectabilité seraient entre autres: le travail, le mérite, l'honnêteté et la réussite.
Je ne suis pas dupe, je mesure l'ampleur et les difficultés de la tâche car un processus de transformation sociale peut être confronté à la réticence voir à l'hostilité du peuple qui généralement reste attaché à la tradition, même dénaturée.
Mais comme disait Karl Marx dans ce cas de figure, il faudra avoir le courage de l'exiger du peuple qui est "fondamentalement conservateur". Et cette exigence doit passer par la critique ( comme je le fais ici) et aussi par l'éducation du peuple.
Réfléchissons ensemble!
Après tout, c'est bien l'homme qui fait le anda et non l'inverse!
Par Attoumani Hamada Baumer
Publié le 7 juillet 2015 et mis à jour le 04 novembre 2018
HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر
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