Soyons honnête 21, voilà un nombre qui fait couler beaucoup d’encre. Et, oui il s’agit de 21 députés de l’assemblée nationale de l’un...
Soyons honnête
21, voilà un nombre qui fait couler beaucoup d’encre. Et, oui il s’agit de 21 députés de l’assemblée nationale de l’union des Comores.
Tous les intellectuels comoriens, chacun va à sa manière d’analyse et cela sur les réseaux sociaux. Mais personne n’ose dire la vérité, puisque pour le cas des Comores, seuls les opposants détiennent la vérité, seuls les opposants sont des vrais patriotes, seuls les opposants pensent au bien du pays.
Ceux qui sont au pouvoir ont toujours tort, voilà la façon que tout est perçu aux Comores hélas. Que tu te retrousses les manches pour trouver des solutions et créer quelque chose, en union des Comores cela sera interprété comme détournement, tout le monde sans exception va croire à l’opposant dont ses critiques sont plus personnels que patriotiques.
Sans trop vouloir tergiverser, posons-nous la vraie question afin d’y répondre. Que veut le président Azali Assoumani ?
En effet, le projet qui est bloqué à l’assemblée devrait permettre au président de donner quelques ordonnances.
Mais force est de constater que partout dans le monde, tous les présidents font recours à des ordonnances au lieu de tout soumettre à l’assemblée nationale. D’ailleurs Macron en est exemple car certains disent qu’il gouverne la France par des ordonnances.
Alors pourquoi passer par l’assemblée puisqu’il a le droit et le pouvoir de passer des projets sans les soumettre à l’assemblée c’est à dire par ordonnance.
Comme les Comoriens font trop de bruits pour rien et sachant la mentalité comorienne, l’adolescence du pays, un pays qui est loin d’être mature tenant compte de l’esprit très étroit comorien puisqu’on n’aime pas se projeter dans l’avenir sur la vision, le président visionnaire Azali Assoumani a eu la sagesse de soumettre à l’assemblée ce projet pour éviter qu’il ait abus de ce pouvoir présidentiel.
Ce qui est certain, ce blocage n’empêchera en rien, car le président à le droit d’appeler le collège électoral.
En outre, il faut éclairer que les 21 députés sont loin d’être des patriotes, ils n’agissent pas pour le bien du pays, mais pour eux-mêmes, car s’ils ne sont pas impliqués directement sur le dossier de la citoyenneté économique ou autre dossier de détournement de deniers publics, ils le sont indirectement soit par leur gourou ou leur leader.
Ainsi en bloquant ce projet, les 21 députés croient donner une bouffée d’oxygène à leur maître, ce qui est tout à fait le contraire, puisque cela met en lumière combien il faut aller jusqu’au bout sur ces dossiers de gestion de bien d’État et qu’il est temps de faire tomber tous les maillons de la chaîne.
En tout cas, l’histoire nous a prouvé que les Comoriens aiment le mensonge et pour gagner leur confiance, il suffit de les faire rêver.
L’expérience nous a encore appris que les Comoriens comprennent les choses dans le temps et tardivement, après quelques années, ce qui fait que pour les Comores comme en politique il faut être obstiné et ne pas reculer, car le peuple est à la fois ingrat et impatient.
BEN MOUSSA MOHAMED ARIF
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