A quand un procès d'Etat sur la mort du Président Ahmed Abdallah Abderemane?
Mort dans la nuit du 25 au 26 novembre 1989.
Il s'est personnellement battu pour une indépendance prématurée pour les uns et méritée pour d'autres.
Il a renouvelé, par vengeance, le mercenariat et a instauré pour la première fois la "République Fédérale Islamique des Comores". Malgré un système autoritaire imposé, une autosuffisance alimentaire en était presque atteinte. Le comorien mangeait à sa faim.
Il a renouvelé, par vengeance, le mercenariat et a instauré pour la première fois la "République Fédérale Islamique des Comores". Malgré un système autoritaire imposé, une autosuffisance alimentaire en était presque atteinte. Le comorien mangeait à sa faim.
12 ans de règne se résume presque à cela. À chacun d'en rajouter. Mais ce qui m'importe ici est ce qui s'est passé dans la nuit du 25 au 26 novembre 1989, date à laquelle le Président Ahmed Abdallah Abderemane été assassiné en même temps avec son garde corps par sa Garde Présidentielle dirigée par les mercenaires sous les commandes de Bob Denard.
Après cette mort tragique, l'Etat ne s'est jamais porté volontaire pour découvrir la vérité de ce qui s'est passé cette nuit-là. La famille du défunt s'est battue sans succès pour un procès juste et équitable qui ferra apparaître tous, sans exception, ceux qui étaient derrière cet assassinat.
Comme la mort du Mongozi Ali Soilihi, de M. TAki, de Combo... et d'autres assassinats qu'on peut qualifier d'État, on risque de ne plus jamais connaître la vérité si l'Etat ne s'y implique pas comme son propre affaire. C'est l'Histoire qu'on disqualifie en restant silencieux sur ces "meurtres d'État". Celle-ci nous jugera un jour.
Que la paix lui soit légère et qu'Allah lui pardonne.
Par Saïd-Ali Hamidou
Publié le 26 novembre 2017 et mis à jour le 26/11/18
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