Cela fait une semaine, ce mercredi, que les derniers échanges de tirs entre militaires et des civils armés et masqués ont eu lieu dans la...
Cela fait une semaine, ce mercredi, que les derniers échanges de tirs entre militaires et des civils armés et masqués ont eu lieu dans la médina de Mutsamudu, capitale de l'île d'Anjouan. On ne sait toujours pas exactement qui sont ces civils armés qui ont pris d'assaut la médina, avant de s'en échapper malgré l'important dispositif militaire déployé pour encercler ce quartier. Ils étaient près d'une quarantaine semble-t-il, mais d'où venaient-ils ? Comment ont-ils été perçus par les habitants de la médina ? Eléments de réponse avec notre correspondante.
Les habitants de la médina, ce quartier du centre de Mutsamudu, osent de nouveau en arpenter les ruelles. Un vrai labyrinthe pour qui n'y a pas grandi ce qui donne des indications selon El Saadat, l'un des habitants du quartier qui témoigne.
« Malgré leur camouflage mais j'ai vu qu'ils avaient une certaine aisance dans la ville... Ils arrivaient à circuler alors que la trentaine de personnes qui était étrangères à la ville de Mutsamudu, eux ils étaient obligés de demander leur route avant se déplacer. En comorien. C'était des Comoriens. Oui il y a des rumeurs comme quoi c'était des gens qui venaient d'ailleurs, des malgaches ou autres : non, c'était des Anjouanais mais de toutes régions. »
Les insurgés sont mal vus de la population. Mais personne ne doute des ramifications avec des politiques dans cette affaire.
« On considère qu'ils sont venus commencer un combat ici et ils nous ont laissé assumer tout ça parce que de toutes façons ils bougeaient selon les mouvements de l'armée. Les gens qui ont fait ça ne sont pas venus le faire simplement. C'est sûr qu'il y avait des garanties pour eux. Et ces garanties-là, si elles étaient financières, ça a pu leur permettre de passer certaines frontières. Il y a certains responsables politiques qui ont pu négocier officieusement leurs départs. »
Les a-t-on aidés à fuir ? Et si oui qui ? Autant de questions auxquelles l'enquête devra répondre même si on continue de chercher les insurgés à Mustamudu. Par RFI
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