7 insurgés demandent l’asile politique à Mayotte Le président Azali Assoumani à Mutsamudu, la principale ville d'Anjouan, le 23 oc...
7 insurgés demandent l’asile politique à Mayotte
Le président Azali Assoumani à Mutsamudu, la principale ville d'Anjouan, le 23 octobre 2018, après que les forces comoriennes ont repris le contrôle de la médina. © YOUSSOUF IBRAHIM / AFP |
L’armée comorienne fouille la médina maison par maison, à la recherche encore des insurgés et des armes, alors qu’au moins 7 d’entre eux, selon une source militaire, se trouvent à Mayotte. Le Ministre de l’intérieur Français, Christophe Castaner, lors de la séance des questions-réponses à l’Assemblée nationale, l’a confirmé en répondant à l’interpellation du député Mansour Kamardine. « Avec le ministre en charge de l’Europe et des Affaires étrangères, nous avons suivi avec une grande attention ces événements et ces violences qu’a connus l’île d’Anjouan, ces dernières semaines, ces derniers jours. Il semble que des insurgés armés, notamment retranchés dans la médina de Mutsamudu, le chef lieu d’Anjouan aient voulu conduire un coup de force. Depuis, l’Etat comorien a repris entièrement le contrôle de la ville » a déclaré le ministre en préambule. Puis il a précisé que «certains insurgés se sont échappés. Certains sont arrivés à Mayotte et se sont présentés immédiatement à nos forces de l’ordre et ont été placés entre les responsabilités des gendarmes. Une enquête approfondie est conduite évidemment. »
Une information, bien entendu, partagée entre les deux Etats. « Et là je peux parler au nom de Monsieur Jean Yves Le Drian en lien avec les autorités des Comores. Evidemment avec le président Azali. Pour comprendre d’abord ce qui s’est passé ».
Le Ministre a fait part aussi de son dilemme ; examiner la demande des insurgés, tout en maintenant « le dialogue diplomatique » avec Moroni, sans oublier « la sécurité de Mayotte ». Ainis il compte « évaluer la capacité d’accueillir ces personnes et voir leurs responsabilités dans les actes qui se sont commis à Anjouan, mais entendre aussi leurs demandes immédiates d’asile politique. » Des éléments factuels, à savoir la foire peut freiner le processus. « Il se trouve qu’il y a une présence forte de la foire ces jours-ci sur Mayotte. Et j’ai demandé à nos services de faire en sorte que ces personnes puissent être entendues. Je vous l’indique à la fois en parallèle avec nos forces de sécurité et nos gendarmes et l’ofrac ». De l’autre côté, il ne surtout pas heurter la sensibilité des Comoriens, déjà que les relations sont officiellement tendues. Raison pour laquelle tout se fait « évidemment en lien avec les autorités comoriennes » et que « nous allons trouver les meilleures solutions pour maintenir le dialogue diplomatique qui existe » « et garantir la sécurité des habitants de Mayotte ».
C’est que Mansour Kamardine, comme à son habitude a saisi l’occasion pour demander « l’engagement (du) ministre face à la représentation nationale d’élaborer et de mettre en œuvre en association avec les élus de Mayotte une feuille de route franco française vers la reconnaissance internationale de la francité de Mayotte, département Français » soulignant au passage une diplomatie qui se laisserait « mener en kwasa-kwasa par les autorités comoriennes », après une longue tirade sur l’appartenance de Mayotte à la France.
Par BAKARI Idjabou Mboreha ©Masiwa
Titre©La rédaction
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