Ce lundi 15 octobre, la procureure de Fontainebleau a requis 4 ans de prison contre l'escroc malgache qui faisait miroiter des cargai...
Ce lundi 15 octobre, la procureure de Fontainebleau a requis 4 ans de prison contre l'escroc malgache qui faisait miroiter des cargaisons de diamants à ses victimes.
Escroquerie en récidive, abus de confiance, extorsion, usage de faux en écriture, menaces de crime contre les personnes, etc.
L’ancien candidat aux élections présidentielles de Madagascar, James Rasoamaka, 55 ans, devait comparaître ce lundi 15 octobre au tribunal correctionnel de Fontainebleau, pour une quinzaine de poursuites.
En fuite dans son pays d’origine, où il n’avait pas obtenu les parrainages nécessaires pour se présenter à la présidentielle, l’escroc présumé était absent à son procès.
Des cargaisons de diamants…
L’affaire a été examinée sans lui.
De 2004 à 2009, le prévenu, qui a habité à Fontainebleau, aurait promis à des groupes de gens qu’il connaissait de s’enrichir grâce à des cargaisons de diamants en provenance de Madagascar, bien que le pays ne soit pas producteur…
Mais dans l’attente des livraisons, il aurait demandé aux victimes d’acheter des voitures à crédit, dans différents garages : Volkswagen, Renault, Peugeot, etc.
Mais James Rasoamaka aurait en fait revendu les véhicules – jusqu’à 10 fois le même – dans les concessions, pour son profit.
Bien entendu, les parties civiles n’ont jamais vu la couleur ni de l’argent ni des diamants…
« Très aimable et beau parleur »
« C’est un escroc patenté et cette affaire, qui se chiffre à plus d’un million d’escroquerie, n’est qu’une partie immergée, souligne Me Thierry Picquet, l’avocat d’une victime.
Cet homme, très aimable et beau parleur, mène un grand train de vie, dans des maisons et des appartements luxueux, avec un revenu officiel de 800 € par mois…
Pour conduire les élections, alors qu’il était sous contrôle judiciaire durant, il avait été autorisé à partir à Madagascar, mais il n’est jamais revenu ! »
Me Florence Paille-Ardilly, l’avocate des sociétés de crédit qui déplorent 44 000 € de non-remboursement, estime que « ces escroqueries sont archi-classiques, et s’attaquent à la crédulité de personnes vulnérables à qui l’on fait miroiter des gains mirifiques ».
La procureure a requis quatre ans de prison. Le délibéré sera rendu ce lundi 22 octobre.
Agnès Braik©Actu.fr
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