Le Ministre de l’intérieur et porte-parole du gouvernement accuse l’opposition de soutenir le séparatisme aux Comores. Il a déclaré que ...
Dans un point de presse très court, qui a duré six minuits, le ministre de l’intérieur et porte-parole du gouvernement Mohamed Daoudou a fait le point sur la situation qui prévaut à Anjouan. Récusant toute question, il a déclaré qu’après une journée très mouvementée, la journée du mardi semble calme dans l’ensemble du territoire de l’île. L’armée a pris le contrôle de l’ensemble de l’ile et enlève les barricades. « Le gouvernement a pris les mesures nécessaires depuis hier pour protéger les citoyens et assurer leur sécurité. Nous reconnaissons qu’hier [avant-hier lundi], les routes ont été barrées dans certaines régions de l’île d’Anjouan ; mais aujourd’hui, à l’heure qu’il est, les forces de l’ordre ont repris le contrôle de l’île. Toutes les routes ont été ouvertes. Les Comoriens qui résident à Anjouan peuvent circuler comme ils le souhaitent. »
Le Ministre de l’intérieur a admis aussi, qu’il y a une résistance au centre ville de la capitale de l’île, ville natale de l’ancien président Mohamed Abdallah Sambi. « Actuellement, nos forces affrontent des résistants au centre ville dans la médina de Mutsamudu. »
Le porte-parole du gouvernement est revenu sur la déclaration de l’Union de l’opposition publiée le lundi 15 octobre dernier [lire Masiwa N°118]. L’opposition a apporté son soutien aux Anjouanais. «L’union de l’opposition exprime son soutien total à la population d’Anjouan dans ce soulèvement spontané […] ». Lit-on. Mohamed Daoudou a accusé l’opposition d’adhérer à la division du pays. « Alors que les Comoriens sont tous derrière leur équipe nationale pour défendre la nation, l’opposition soutient le séparatisme de notre pays. » Il a déclaré que tout ce qui se passe à Anjouan est organisé par le gouverneur Salami. « Nous connaissons ceux qui sont derrière cette mutinerie. Ce sont des gens préparés par le gouverneur de l’île d’Anjouan pour semer des troubles dans l’ile. »
Mohamed Daoudou a promis que «la justice prendra les mesures nécessaires ». Il a démenti les informations publiées sur les réseaux sociaux sur d’éventuels blessés et morts à Anjouan. « Je salue le professionnalisme des forces de l’ordre. Rien n’est grave. Il n’y a aucun blessé. Il y a des gens qui publient des images prises dans d’autres pays pour nuire celle des Comores. »
Enfin, le ministre chargé de l’information a affirmé que la liberté est bien respectée « Pas de pression, la liberté est bien visible. Les journalistes travaillent comme il faut. Ils disent et écrivent ce qu’ils veulent. » Les journalistes auraient aimé poser des questions, mais, ce n’était qu’un point presse.
Sur le bilan, malgré les dénégations du ministre, force est de constater qu’il y a rarement une guerre, surtout avec des armes lourdes sans victime. Malheureusement, il y aurait deux morts et moins d’une dizaine de blessés, selon des sources à Anjouan.
Par Chamsoudine SAID MHADJI ©Masiwa komor
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