Zaitoune Mounir a marqué l'éducation nationale d'une emprunte indélébile par ses réalisations et ses actions en faveur de l'e...
Zaitoune Mounir a marqué l'éducation nationale d'une emprunte indélébile par ses réalisations et ses actions en faveur de l'enseignement. Infatigable, elle poursuit sa mission d'éducatrice loin des salles de classe dans la lutte contre la délinquance juvénile.
"Zaitoune Mounir est une éducatrice dotée de sagesse et d'un sens d'écoute inestimable. L'une des pédagogues réputées du pays", témoigne Nabil Adinane, journaliste et patron de Comores Magazine. Pourtant, cette femme originaire de Mutsamudu n'était prédestinée à l'éducation. Après sa Maîtrise de Lettres Anglaises obtenue à l'Université de Dakar, cette mère de famille a voulu devenir traductrice. "Bien que ce n'était pas mon choix premier, c'était la voie la plus facile pour être recrutée (ndlr: à la fonction publique) mais je ne regrette pas. J'aime beaucoup mon métier et le secteur de l'éducation en général", martèle cette sexagénaire. Et comme dit l'adage, "l'appétit vient en mangeant".
Zaitoune Mounir se perfectionne dans le domaine en décrochant un DEA de science de l'éducation en Angleterre à l'Université de Plymouth. De retour au pays, elle a poursuit sa lancée au grand bonheur des centaines d'élèves qui sont passés dans ses mains. Elle gravit ensuite tous les échelons jusqu'à être couronnée par sa nomination en tant que Commissaire de l'enseignement dans l'île d'Anjouan à l'époque du gouverneur Anissi Chamsidine. Et nombreux se souviendront de son parcours car elle a laissé ses empruntes. "J'ai mis en place le Lycée d'excellence et l'inspection générale au Ministère de l'éducation, mais aussi j'ai formé plusieurs encadreurs pédagogiques du secondaire", explique cette coordinatrice de l'inspection générale à Ndzouani.
Comme si ses conseils et ses orientations ne suffisent pas à l'école, Zaitoune Mounir est descendue sur le terrain. Avec d'autres femmes, elles ont monté une association pour la lutte contre la délinquance juvénile. "En tant qu'éducatrice, mon rôle premier est d'inculquer un certain nombre de valeurs aux enfants pour former des citoyens dignes et responsables. Alors quand on réalise que quelque part ces valeurs sont bafouées, on ne peut rester indifférent", assène-t-elle avant d'ajouter "qu'il est impossible en tant que parent de rester indifférent à la souffrance d'autres parents qui voient leurs enfants sombrer dans la débauche". Cela fait 7 mois depuis que l'association est lancée et "la démarche a l'adhésion d'un certain nombre de responsables qui sont prêts à accompagner les actions" à en croire celle qui est décrite par Haydat Nourdine, son compagnon de lutte comme "une femme intègre qui aime son pays, très impliquée dans beaucoup d'actions humanitaires". Quant à l' association, elle sollicite beaucoup des actions de l'Etat pour stopper ce fléau.
Salwa Mag
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