©Alwatwan SAINT-DENIS. Placé en garde à vue à Saint-Pierre la semaine dernière pour banqueroute et abus de biens sociaux, l'avocat ...
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SAINT-DENIS. Placé en garde à vue à Saint-Pierre la semaine dernière pour banqueroute et abus de biens sociaux, l'avocat franco-comorien comparaissait jeudi 20 septembre devant la cour d'appel de Saint-Denis, suite à une relaxe dont il avait bénéficié en juin 2017.
On le croyait reparti à Moroni, où il réside désormais et poursuit ses activités professionnelles et politiques. Mais l'avocat franco-comorien Saïd Larifou, arrêté à sa descente d'avion et placé en garde à vue la semaine dernière, n'en avait pas tout à fait fini avec la justice réunionnaise.
L'ancien avocat saint-pierrois, omis du barreau en avril dernier après la liquidation de sa société, était convoqué hier devant la cour suite à l'appel du parquet contre la relaxe dont il avait bénéficié le 3 juin 2017 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il s'y était retrouvé poursuivi pour des faits de faux, usage de faux et travail dissimulé.
Il lui était alors reproché d'avoir omis de déposer la déclaration préalable à l'embauche d'une secrétaire de son bureau de Saint-Denis courant 2013. Sa tentative de régularisation, cinq mois après que l'employée a commencé à travailler, était considérée par le ministère public comme un faux lui ayant permis de bénéficier d'une réduction des charges sociales. Le tribunal l'avait cependant relaxé ce jour-là, comme dans un autre dossier d'abus de confiance pour lequel il était aussi prévenu.
Mais le parquet général semble ne vouloir faire aucun cadeau à l'ex-avocat. Rappelant sa condamnation en 2009 pour des chèques impayés, puis la liquidation de sa société avec un passif de près de 600 000 euros, ainsi que sa toute récente convocation pour abus de biens sociaux et banqueroute, l'avocat général Patrice Cambérou fustige : "Quand on est un avocat très connu et déjà condamné, on ne peut pas se permettre d'être négligent. Il y a un cafouillage qu'il faut assumer". Et requiert six mois de prison avec sursis et 1500 euros d'amende.
Mais pour Me Norman Omarjee, qui défend son confrère, la cour n'a d'autre choix que de confirmer la relaxe : "On a poursuivi M. Larifou en son nom propre et non pas en sa qualité de gérant de la société. Est-ce que M. Larifou a transmis un document au fisc ? La réponse est non".
Le délibéré est attendu le 25 octobre prochain.
Sébastien Gignoux ©Journal de la Réunion (JIR)
L'ancien avocat saint-pierrois, omis du barreau en avril dernier après la liquidation de sa société, était convoqué hier devant la cour suite à l'appel du parquet contre la relaxe dont il avait bénéficié le 3 juin 2017 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il s'y était retrouvé poursuivi pour des faits de faux, usage de faux et travail dissimulé.
Il lui était alors reproché d'avoir omis de déposer la déclaration préalable à l'embauche d'une secrétaire de son bureau de Saint-Denis courant 2013. Sa tentative de régularisation, cinq mois après que l'employée a commencé à travailler, était considérée par le ministère public comme un faux lui ayant permis de bénéficier d'une réduction des charges sociales. Le tribunal l'avait cependant relaxé ce jour-là, comme dans un autre dossier d'abus de confiance pour lequel il était aussi prévenu.
"CAFOUILLAGE"
Hier, l'avocat a maintenu sa ligne de défense. "Cette dame était une amie qui m'a rendu service une fois et qui s'est ensuite accrochée. Par faiblesse, le l'ai laissée faire. Mais je n'ai pas commis de faux et n'ai tiré aucun avantage à déclarer ses salaires", assure Saïd Larifou, concédant "avoir été négligent".Mais le parquet général semble ne vouloir faire aucun cadeau à l'ex-avocat. Rappelant sa condamnation en 2009 pour des chèques impayés, puis la liquidation de sa société avec un passif de près de 600 000 euros, ainsi que sa toute récente convocation pour abus de biens sociaux et banqueroute, l'avocat général Patrice Cambérou fustige : "Quand on est un avocat très connu et déjà condamné, on ne peut pas se permettre d'être négligent. Il y a un cafouillage qu'il faut assumer". Et requiert six mois de prison avec sursis et 1500 euros d'amende.
Mais pour Me Norman Omarjee, qui défend son confrère, la cour n'a d'autre choix que de confirmer la relaxe : "On a poursuivi M. Larifou en son nom propre et non pas en sa qualité de gérant de la société. Est-ce que M. Larifou a transmis un document au fisc ? La réponse est non".
Le délibéré est attendu le 25 octobre prochain.
Sébastien Gignoux ©Journal de la Réunion (JIR)
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