Moi président des Comores, je limiterais les déplacement à l’étranger, ne croyez pas que c'est par mesure d'économie, non, j'...
Moi président des Comores, je limiterais les déplacement à l’étranger, ne croyez pas que c'est par mesure d'économie, non, j'ai peur de l'avion figurez vous
Moi président des Comores, je ne participerai pas à des meeting de mon parti politique, je suis quand même le président de tous
Moi président des Comores, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet (procureurs, président du tribunal...), non, je ferais en sorte que ça ne soit pas si flagrant que ça, en public on ne se connaît pas, monsieur le juge, je ne suis pas ton ami, je viendrais pas dans ton arabité ;
Moi président des Comores, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs de la chaînes de télévision publique, même si c'est mon ami M'sa, ni des directeurs de sociétés d’État, encore moins les secrétaires généraux ; vous vous rendez comptes, moi le président nommer un simple SG ! Faut pas déconner, ces taches ingrates, je laisserai ça aux ministres (même si derrière, ces sont mes choix qui priment, je suis le président, quand même, merde faut pas pousser)
Moi président des Comores, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire, je ne vais pas porter la robe d'un avocat, ni la blouse d'un médecin, encore moins le djuba et mharuma d'un notable ; pour le mharuma par exemple, je ferais un anda sobre de 5 million seulement (mon nouveau salaire), juste pour montrer que c'est bien la culture et la coutume, c'est important dans un pays, mais il ne faut pas que ça soit pénalisant pour l'avenir de nos enfants ni le seul objectif de toute une vie, je ne vais pas m’endetter pour faire plaisir aux gens, j'aurais le beurre (enfin le mharuma, cette étoffe magnifique sur une épaule) et l'argent du beurre (des femmes magnifiques de Ouzioini, de Mdjoiezi et de deux autres localités, 4 femmes)
Moi président des Comores, j'aurai aussi à cœur d'encourager la méritocratie, le recrutement dans la fonction publique se fera par concours, le piston c'est terminé, tu es de ma ville ? Et alors, quelles sont tes compétences ? Tu es la nièce de mon ami ? OK tu veux quoi ? Une promotion canapé ?
Moi président des Comores, je diviserais par deux mon salaire ;10 000 000 de francs, je ferais quoi avec puisque vous me nourrissez, me payez mes billets d'avion, me logez, m'habillez (et justement en parlant d'habits, je ne veux pas de costumes qui ne seront pas faits sur mesure, tonnerre de Brest ! il faut que ça m'aille bien, promis je ferais du sport pour ne pas avoir du ventre)
Moi président des Comores, je créerais la Bourse Salam, les bacheliers avec mention auront des bourses, 50 000 francs par mois (rappelez-vous, 50% de moins sur mon salaires, c'est 5 000 000 de francs, donc c'est 100 bourses de mérite pour les meilleurs étudiants de l'Université des Comores ; ceux qui ont les moyens d'aller faire leurs études à l’Étranger, alors là, ils n'ont pas besoins de mes bourses, quand mêmes les bijoux de famille, ça reste avec moi au pays) [next]
Moi président des Comores, il y aura de l’éthique en politique, un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêts, ils vont devoir présenter leurs patrimoines avant d'entrer au gouvernement ; pareil pour les directeurs généraux des sociétés publiques, car j'en ai marre de voir ces gars qui arrivent les poches vident et 3 mois plus tard achètent une tucson et construisent une villa, les gars vous êtes payés plus que moi ou quoi? Cette richesse foudroyante comme la mort subite, j'en veux plus ;
Moi président des Comores, je ferai un acte de vrai décentralisation, parce que je pense que les communes ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés et des moyens, et que le Comorien ne doit pas être obligé d'aller à la capital pour un simple extrait de naissance ; comme disait Salim Ali Amir, commune...
Moi président des Comores, je ferai en sorte que les partis politiques d'opposition puissent être mieux considérés, pas seulement comme des ennemis politiques à enterrer vivants, et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir leurs propositions pour le pays (car si c'est juste pour me piquer ma place et faire pire que moi, alors ça vaut pas la peine, laissez moi tranquille, par ma région de hambou et ma ville natale, la Cité du Trône, je suis lié de manière éternelle au pouvoir, merde, quand même)
Moi président des Comores, j'engagerai de grands débats, et des grands chantiers, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime, Ghizza c'est pour Faïza seulement, wewu, c'est bien pour nous tous, mais il faut aller plus loin, à quand des nouvelles sociétés d'Etat filières de Comores Telecoms, de Comores Hydrocarbures, des Douanes par exemple , pour lutter contre le chômage? Car si c'est juste pour acheter et vendre du pétrole, ma tante avec sa boutique le fait aussi bien, si ce n'est pas mieux que CH, quand même ; à quand des vraies assises pour l'éducation ? Car point de développement sans un bon système scolaire
Moi président des Comores, j'introduirai la notion de comorianité, j'en ai marre de cette féodale union fédérale de villages ; je le vois, tu insulte un village (mnyi mli bo wa...) et c'est la guerre, Abdou Mbwapvi brandit une hache, prêt à en découdre, tu insulte les Comores et les Comoriens, Abdou Mbwapvi hoche les épaules ; personne ne se sent Comorien, tous se sentent du village natal
Moi président des Comores, je ne vais pas nommer des membres de ma famille directement, même si ils sont compétents, il ne sont pas forcement les seuls à être compétents, et les Comoriens aiment jaser oh là là jamais contents, donc je ferais en sorte que mes proches soient nommés loin de moi par d'autres (en coulisse je vais les soutenir, la famille c'est sacré quand même, non mais)
Moi président des Comores, je n'aurais pas comme conseiller des types qui ont « conseillé » mes prédécesseurs, je remettrais en doute leur loyauté et leurs compétences (vu le mauvais bilan de mes prédécesseurs, forcément)
Moi président des Comores, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations de la Nation ; vos histoires de shewo, arrêtons le tir, dans vos madjilisi, les gars, vous ne me verrez point, faut pas abuser j'ai du boulot ;
Moi président des Comores, j'épouserais 4 femmes, j'en ai les moyens, oui non ? Ou vous préférez 1 femmes et 3 maîtresses ? (car j'ai un libido, moi, alors)
Moi président des Comores, je mettrais tout mon poids sur la balance (et croyez moi je vais peser lourd) pour faire voter une loi qui interdirait la poursuite d'un président après son mandat, non mais on n'est jamais à l’abri d'une vengeance politique ; faut que je protège mes miches et mes mioches, c'est naturel n'est ce pas ?
Moi président des Comores, je prendrais toutes les grandes gueules des réseaux sociaux pour les nommer quelque part, comme ça ils verront que sur le canapé, on joue bien que sur le terrain
Moi président des Comores, je ne prendrais jamais un post facebook comme une attaque personnelle, je préfère que le frustré aille gueuler sa frustration sur internet plutôt que de venir mettre le feu à ma cossue baraque (sur ce point je serais sans pitié, je vous préviens); aussi j'encouragerais la presse satirique et la caricature ; à quand les guignols à la comorienne ? Bon c'est vrai que Agwa en chie jusqu’à maintenant alors....
Moi président des Comores, je ne ferais jamais confiance à un « leader politique » capable de changer de veste comme un magicien, un coup ils m'insultent un coup ils me cirent les pompes, non j'aurais du mépris pour eux et les utiliserais seulement
Moi président des Comores, j'inviterais François Hollande au Comores ; mais cette fois-ci je ne laisserais pas un type comme Kiki gérer cette visite, le cortège ne va plus s’arrêter à Badjanani, mais directement dans la cour de ma villa à Mdjoiezi (he oui, chasser le naturel il revient à pas de géant). Kiki, je sais que tu es un homme très intelligent, un ministre pas ordinaire, un type très influent, mais s'il te plaît, sois cool de temps en temps, ne viens pas me faire arrêter à ma descente d'avion, promis Moi président des Comores, tu seras de la République encore (et ce n'est pas une promesse de campagne, non, c'est une vraie promesse, la main sur le cœur et tout le tralala)
Youssouf Ibrahim
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