J’ai décidé de ne parler de politique ici que de manière positive, pas chanter les louanges du Raïs même s’il a tort (je laisse ça à mes ...
J’ai décidé de ne parler de politique ici que de manière positive, pas chanter les louanges du Raïs même s’il a tort (je laisse ça à mes amis qui savent bien le faire) mais plutôt m’inscrire dans une optique constructive, ni dans le Pouvoir ni dans l’Opposition, la troisième voie, celle de la Proposition.
Ma proposition d’aujourd’hui consiste à la création du GUID (Guichet Unique pour les Investissements de la Diaspora). Je propose qu’au sein de notre ambassade à Paris s’ouvre un service spécifique, une sorte de comptoir de facilitation administrative, qui aura comme mission de s’occuper du volet économique. L’objectif est d’aider les expatriés comoriens en France qui veulent créer des entreprises et investir au pays.
Je pars de la problématique suivante : Comment transformer les transferts de fonds colossaux des Comoriens de France, qui sont utilisés avant tout pour répondre à des besoins de financement de la vie courante, en capitaux structurés pouvant dynamiser la création de richesses et d’emplois aux Comores ?
Le potentiel financier de la diaspora comorienne vers les Comores n’est plus à démontrer, le montant des transferts dépasse de loin l'aide internationale au développement, ces transferts représentent plus de 20 % du PIB du pays. La diaspora représente donc aujourd'hui un investisseur incontournable, il est temps que l’Etat comorien comprenne qu’elle est la seule et vraie partenaire pour le développement du pays.
Les Comoriens de France désirent contribuer de manière active au développement de leur pays d’origine, mais encore faut-il qu’on leur donne les moyens. Il est assez illusoire de demander à un expatrié, qui à l’origine n’a pas les compétences requises, mal outillé, de créer de la richesse et des emplois.
Pour que l’apport de nos je-viens puisse contribuer efficacement au développement du pays, il faut des mesures incitatives pour permettre de capter leurs financements, intégrer la diaspora dans la vraie stratégie de l’émergence (je ne pouvais pas m’empêcher d’utiliser ce mot).
Par Youssouf Ibrahim
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