Moi, Daïka Hamadi, j'appelle, avec force et sans concession aucune, au respect de la liberté et à l'indépendance de la presse. Au...
Moi, Daïka Hamadi, j'appelle, avec force et sans concession aucune, au respect de la liberté et à l'indépendance de la presse. Aucun journaliste ne doit être indexé pour avoir fait son travail.
En ce sens, les propos tenus par le ministre de l'intérieur, à l'égard d'une journaliste faisant son travail, sont à condamner avec la plus grande fermeté, en ce qu'il a contribué à alimenter des tensions, dans une atmosphère déjà compliquée, et par la même occasion, le premier ministre contribue à discréditer l'autorité de l'Etat et du gouvernement comorien.
Ceci étant dit, j'appelle également tous ceux qui s'expriment (que ce soit au nom de leur métier de journaliste, de leur parti politique ou en leur nom) sur la situation politique comorienne du moment, à considérer le poid des mots et leur conséquence. On ne peut pas exiger de la transparence en étant nous-mêmes obscure.
Pour exemple, lorsqu'un journaliste laisse transparaître, dans l'exercice de son métier, ses penchants politiques au détriment de la neutralité de son métier, on ne doit pas s'étonner qu'un jour ou l'autre, le doute soit jeté sur le produit de son travail. Or, très peu de nos journalistes comoriens prennent de la hauteur sur les événements et leur appartenance politique. Et tous, nous nous réfugions derrière l'idée que nous viendrons tous sur les réseaux sociaux pour hurler au scandale et à la dictature. Quand on donne le bâton pour se faire battre, on doit savoir supporter chaque coup porter sans hurler au scandale.
Autre exemple, ceux qui utilisent les événements de façon plus ou moins obscure, avec une honnêteté plus ou moins douteuse, pour se donner de la [next] légitimité. Vous croyez qu'il suffit de crier au scandale pour avoir raison ? Je pense particulièrement à cette soeur qui a été recrutée comme experte, parmi d'autres experts, pendant les Assises Nationales. Cette fonction devait être une fonction intellectuelle et en aucune façon son expertise ne devait être politisée.
Pourtant, son poste n'ayant pas été renouvelé, elle est venue nous dire qu'elle se retire (heu... Oui ok ma soeur mais tu ne t'es pas retirée... tu as en fait été mise dehors et ce n'est pas la même chose). Venir dans les médias crier qu'on est indignée de la situation et qu'on se retire alors que la réalité est qu'on a été mise dehors et que l'indignation relève davantage d'un égo blessé qu'à une conviction patriotique... c'est un peu malhonnête (ça fait tristement penser à l'histoire du Vice-président qui s'est tout à coup rallié à l'opposition en accusant son gouvernement de dictature parce qu'il a senti son poste menacé par un référendum).
Pire encore, cette stratégie de la confusion est telle que la 3ème Voie de notre soeur se présente tantôt comme un mouvement de la société civile, tantôt comme parti de l'opposition... bref sa confusion nous gagne.
Tout ceci pour dire que ce qui se joue sous nos yeux n'est rien d'autre que de la manipulation.
Tout le monde accuse tout le monde en se rendant tous coupables des mêmes méfaits.
Soyons dignes ! Prenons un peu de hauteur si vraiment nous voulons sauver notre pays. Cette attitude du "moi-aussi" est vraiment affligeante et n'apporte rien de positif.
Bonne journée les amis.
Par Daika Hamadi
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