Nous avons entendu à plusieurs reprises de la bouche du président Azali, lors de la campagne de révision constitutionnelle lancer le slog...
Nous avons entendu à plusieurs reprises de la bouche du président Azali, lors de la campagne de révision constitutionnelle lancer le slogan : «Je Wuriyao?» (Pourquoi as-tu peur ?) Certains d’entre nous se rassurent aujourd’hui en brandissant en guise de réponse un «même pas peur». Ceci n’a de sens lorsqu’il y a de quoi avoir peur. La stratégie du pouvoir est de faire sorte à ce que toute personne qui s’oppose au régime soit tellement effrayée au point d’avaler totalement sa langue. Bonsoir Me Fahmi Said Ibrahim !
Ces derniers jours la répression s’est accélérée. Il est pratiquement impossible de savoir combien de personnes sont en garde à vue, en mandat de dépôt ou tout simplement coffrer dans une cellule d’une gendarmerie quelque part dans le pays. Une pensée pour Mahamoud Mohamed Elarif.
Ces derniers jours la répression s’est accélérée. Il est pratiquement impossible de savoir combien de personnes sont en garde à vue, en mandat de dépôt ou tout simplement coffrer dans une cellule d’une gendarmerie quelque part dans le pays. Une pensée pour Mahamoud Mohamed Elarif.
Ni la surpopulation carcérale, ni les conditions de détention particulièrement inhumaines, rien ne semble presser notre justice à se prononcer sur les centaines d’affaires en cours. Le cas Sitty Thourayat, maintenue en détention parce que métisse-malgache donc susceptible de fuir, est profondément écœurant pour une République soi-disant.
Le régime écrase toute voix discordante alors qu’on se profile vers des élections anticipées début 2019. Toute honte bue, les défenseurs de Beit-Salam annoncent déjà qu’Azali pourrait être candidat unique. Pas si compliqué dans la mesure où les principaux opposants sont empêchés physiquement et les autres hommes politiques se sont tellement rabaissés qu’on pourrait les confondre à des petits toutous du palais.
C’est donc sans le moindre petit obstacle que l’ancien chef d’état-major se prépare «à mettre en jeu son mandat» aime-t-il le rappeler. Il n’a, semble-t-il, même pas laisser de chance aux mauvaises surprises.
Par Toyb Ahmed
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