Les Comores toujours dans l'attente des résultats officiels du référendum On est toujours en attente aux Comores de la proclamati...
Les Comores toujours dans l'attente des résultats officiels du référendum
On est toujours en attente aux Comores de la proclamation des résultats définitifs du référendum constitutionnel qui s'est tenu le 30 juillet dernier. La Céni a déjà annoncé que 92,74% des suffrages exprimés étaient en faveur du « oui » au changement de Constitution. La nouvelle loi prévoit notamment la suppression des postes de vice-présidents et de la Cour constitutionnelle, des institutions jugées budgétivores ou dysfonctionnelles. Mohamed Ali Soilihi, ancien vice-président et adversaire du président Azali au second tour de l'élection présidentielle de 2016, a occupé le poste de ministre des Finances durant 11 ans. Aujourd'hui membre de l'union de l'opposition, il fait une lecture bien différente de la situation.
« C'est une question de gestion. Si le gouvernement dit à la Cour constitutionnelle, "le fonctionnement aura un budget de telle hauteur", c'est le gouvernement qui détermine les coûts. Il y a des endroits où on peut faire des économies : les voyages qui coûtent excessivement cher, 100 000 à 120 000 € par voyage d'un chef d'Etat... Pourquoi est-ce qu'un chef d'Etat peut aller à toutes les réunions internationales si on a des vice-présidents ? La loi organique, qui parlait de la gestion de ces vice-présidents, avait prévu certains domaines de compétences partagées entre le président et les vice-présidents, qu'on appelle des domaines de co-signatures.
Les institutions sont faites pour qu'il y ait ce système de pouvoir et de contre-pouvoir. Mais, en l'occurrence, c'est le président de la République qui a désigné et qui désigne tous les membres de la Cour suprême. Alors pourquoi ils n'écouteraient pas les ordres du président de la République ? Le président brandit toutes les armes pour dire "je n'ai pas à partager mon pouvoir". Ces disparitions appellent à une instabilité permanente ».
■ Me Saïd Larifou, porte-parole de la mouvance présidentielle, dénonce pour sa part des termes décalés et rappelle que ce reférundum visait à répondre aux préoccupations des Comoriens, telles qu'exprimées lors des Assises en début d'année.
C'est un faux débat, ils ont oublié qu'il s'agit d'une élection référendaire...
Me Saïd Larifou
05-08-2018 - Par Bineta Diagne ©RFI
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