Si en France la formation des journalistes intègrent des modules sur le renseignement qui font à la sortie, tout journaliste français est...
Si en France la formation des journalistes intègrent des modules sur le renseignement qui font à la sortie, tout journaliste français est avant tout un membre actif des services secrets de son pays. Comment expliquer qu’au Comores, on a plutôt l’impression que la formation des journalistes intègre un module intitulé : comment devenir opposant politique et exceller dans le dénigrement de son pays ?
Ce sont les questions que je pose à ma sœur Faïza Soulé et l’historien Omar Mirali et Said Hassane Ortega.
Comment les journalistes comoriens peuvent ils oser dire que le Comores est un pays dictatorial lorsqu’ils s’octroient la liberté d’insulter les ministres sans en être inquiétés, insulter les directeurs généraux du pays sans vérifier leurs accusations et n’ont peur de rien, insulter le chef de l’état comme ils veulent et quand ils veulent sans la moindre peur d’en être inquiétés ?
Au même moment, en France la moindre phrase malheureused’un journaliste contre le président de la république françaisevous conduit tout droit vers la prison ferme pour 2 ans.
Pourquoi les journalistes comoriens sont à ce point convaincus que dénoncer les problèmes permettront de les résoudre ? Comment ne comprennent-ils pas qu’ils incombent à eux aussi de soutenir moralement ceux qui les lisent ? Afin qu’ils affrontent chaque jour leur misère, avec plus de détermination à en sortir, parce qu’un journaliste les a convaincus au détour d’une phrase que c’est possible de se battre pour changer de vie.
En tout cas, passez seulement quelques heures avec notre cher ainé Abbas Imam et à travers ses propres regrets, vous en apprendrez des choses sur nous-mêmes et notre lâcheté de citoyens téléguidés dans nos raisonnements et nos expressions privées et publiques.
Mais au final, vous tomberez d’accord sur une vérité : si on n’aime pas son village, on ne peut pas aimer la république. Pire encore, si vous n’aimez pas votre république, est ce que vous vous aimez vous-même ?
Avant d’écrire votre prochaine chronique sur la presse, à la radio ou à la télévision, demandez vous au préalable une chose : est ce que, ce que je vais dire à l’antenne ou écrire sur mon journal, contribuera à encourager ou bien à décourager ceux qui m’écoutent, me lisent ou me regardent?
Par : Mohamed Soighir, Cadre Manager Coach en Développement Communautaire
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