Bloqué depuis plusieurs mois par le Collectif des citoyens de Mayotte, le service des étrangers de la préfecture de Mayotte a rouvert par...
Bloqué depuis plusieurs mois par le Collectif des citoyens de Mayotte, le service des étrangers de la préfecture de Mayotte a rouvert partiellement jeudi pour les enseignants devant renouveler leurs titres de séjour et pour les malades ayant besoin de papiers en règle pour avoir accès aux soins.
Le Collectif des citoyens de Mayotte manifeste quotidiennement devant le bâtiment pour en empêcher l'accès comoriens des autres iles, à la suite du refus du gouvernement comorien d'accueillir les expulsés de Mayotte.
Mais jeudi, le service des étrangers a rouvert partiellement pour les enseignants devant renouveler leurs titres de séjour afin d'entamer l'année scolaire, ainsi que pour les malades ayant besoin de papiers en règle pour avoir accès aux soins. Le dispositif policier devant la préfecture avait été renforcé dans la matinée.
Uniquement des renouvellements
Une trentaine de personnes, qui bénéficiaient d'un rendez-vous, ont pu être reçues : « des professeurs qui ne pouvaient plus exercer en cette rentrée scolaire et des malades nécessitant des récépissés pour recevoir leur traitement », a précisé Etienne Guillet, directeur de cabinet du préfet de Mayotte à l'AFP.
« Il ne s'agit pas de dossiers de régularisation mais uniquement de renouvellement. Ce sont des personnes qui étaient en situation régulière mais qui, du fait du blocage, n'avaient pas pu renouveler leur titre », selon lui. Concernant une réouverture totale, « à ce stade, elle n'est pas du tout à l'ordre du jour », a-t-il expliqué.
Appel à une forte mobilisation
Cette ouverture s'est déroulée sans heurts mais dans un climat de vive tension, certains membres du collectif prenant à partie les personnes entrant et sortant de la préfecture.
Mardi, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait déploré le blocage du service de la préfecture, qui pénalise aussi les bacheliers étrangers voulant poursuivre des études supérieures à La Réunion et en métropole. « Le blocage n'est pas la solution, ce qui est une solution sur des objectifs partagés, c'est la poursuite des études pour ces étudiants », avait-il dit.
« L'opération de réouverture va se reproduire dans les jours à venir car il y a encore des cas de professeurs et de malades à traiter », a assuré le directeur de cabinet. Ouest France avec AFP - photo© KTV
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