A Salency, « la pureté des filles » sera bien célébrée en 2019 Cette fête qui consacre la « réputation vertueuse » d’une jeune femme ...
A Salency, « la pureté des filles » sera bien célébrée en 2019
Cette fête qui consacre la « réputation vertueuse » d’une jeune femme a été organisée pour la dernière fois dans le village en 1987. Elle verra de nouveau le jour, le 2 juin 2019.
Sa première Fête de la Rosière, Bertrand Tribout l’a organisée en 1971, quand il était encore un jeune homme de 17 ans. Près d’un demi-siècle plus tard, alors que la dernière édition s’est déroulée en 1987, cet habitant de Salency est parvenu à la remettre sur pied.
Cet événement qui consacre la « réputation vertueuse » d’une jeune femme, aura lieu dans cette petite commune du Noyonnais, le 2 juin 2019. La légende veut que cette fête soit née ici même, à la fin du Vesiècle, à l’initiative de Saint-Médard, natif du village.
Une fête « un peu dépassée » pour le maire
L’organisateur a dû convaincre la municipalité, qui fait preuve d’un enthousiasme très modéré. Le maire (SE), Hervé Deplanque, évoque une fête « un peu dépassée ». En cause, les critères de sélection retenus pour désigner la jeune Rosière : la conduite irréprochable, la vertu, la piété, la modestie, mais aussi… la virginité.
Un critère qui, s’il est bien réel, « n’a jamais été mis en avant », insiste Bertrand Tribout, également président de la Confrérie de Saint-Médard. « Mon soutien reste très mesuré, souffle le maire de Salency, qui apportera malgré tout une aide logistique et financière. On n’a pas la garantie que ça marche. Faire venir 3 à 4 000 personnes ici, ça semble compliqué. »
Un critère qui, s’il est bien réel, « n’a jamais été mis en avant », insiste Bertrand Tribout, également président de la Confrérie de Saint-Médard. « Mon soutien reste très mesuré, souffle le maire de Salency, qui apportera malgré tout une aide logistique et financière. On n’a pas la garantie que ça marche. Faire venir 3 à 4 000 personnes ici, ça semble compliqué. »
« Cette fête, c’est le patrimoine du village »
Pour l’organisateur, le premier défi a été de trouver, au sein de la commune, 12 garçons et 12 filles volontaires pour accompagner le cortège de la future Rosière. « On n’en a plus qu’il n’en faut, assure Bertrand Tribout. J’ai voulu impliquer les jeunes. Car la Rosière, c’est quand même leur fête. »
« Une fierté » pour cet « historiographe local » qui planche sur la préparation de cet événement depuis plus d’un an déjà. « Cette fête, c’est le patrimoine du village, c’est ce qui fait son originalité, glisse Bertrand Tribout. Toutes les 36 000 communes de France ne peuvent pas s’enorgueillir d’avoir vu naître un saint. »
Les critiques ? Il n’en a cure. « J’assume absolument tout », assure ce fervent catholique qui se méfie de toute « chasse à la modernité ». « Mettre en valeur une jeune fille, c’est plutôt aller dans le sens d’une mise en valeur de la féminité. »
Les critiques ? Il n’en a cure. « J’assume absolument tout », assure ce fervent catholique qui se méfie de toute « chasse à la modernité ». « Mettre en valeur une jeune fille, c’est plutôt aller dans le sens d’une mise en valeur de la féminité. »
Par Alexis Bisson ©Le Parisien
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