Nommée au mois d'avril dernier à la tête d'une chambre administrative illégale au sein de la Cour suprême, Mme Harimia va devoir ...
Nommée au mois d'avril dernier à la tête d'une chambre administrative illégale au sein de la Cour suprême, Mme Harimia va devoir démontrer son honnêteté intellectuelle et sa probité morale et professionnelle.
Ayant hérité les prérogatives de la Cour constitutionnelle transférées par une décision illégale du président Azali Assoumani, la Chambre administrative de la Cour suprême, doit proclamer, lundi matin, les résultats définitifs du référendum illégal organisé dans les pires conditions, le 30 juillet dernier.
Taux de participation quasi-nul, bourrage des urnes, manipulation frauduleuse des chiffres, etc. La Chambre administrative illégale de la Cour suprême dont la survie dépend de la validation de ce référendum se trouve devant un véritable dilemme : dire la vérité de ce qui est exprimé par le peuple et disparaitre des tablettes de la république immédiatement, ou mentir à celui-ci et mettre en cause l’honnêteté de ses membres, leur professionnalisme et leur probité morale.
Me Harimia et ses deux collègues ont le choix entre deux positions aux conséquences radicalement différentes: sauver leurs prestigieux sièges dans une chambre éphémère en validant la mascarade du 30 juillet ou se comporter comme des héros de la nation en disant tout simplement une vérité susceptible de rétablir la paix, la stabilité et la justice dans le pays.
Même si l'issue ne fait guère de doute, on s'oblige tout de même à garder un minimum de confiance quant à l'esprit patriotique de Me Harimia et ses collègues.
Par Ali Mmadi
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