"Les anjouanais se sont rassemblés à la place Nazico le mercredi 4 juin dernier pour appeler à l'unité de toute la communauté et...
"Les anjouanais se sont rassemblés à la place Nazico le mercredi 4 juin dernier pour appeler à l'unité de toute la communauté et condamner les propos tenus à leur encontre par un président de la République, leur président, comme ils ont tenu à le préciser. Il convient de rappeler que le même président avait sur la même île d'Anjouan ridiculisé la grande ville de Domoni en l'appelant "Nioumakelé 1".
Il n'est un secret pour personne que c'est une façon masquée de se moquer des domoniens qui étaient pourtant les premiers à diriger les Comores indépendantes il y a plus de 40 ans. Mais ne vous en faites pas car bientôt Nioumakelé sera développé sensiblement par ses propres enfants et cessera d'être la risée de certains de nos concitoyens.
Il faut profiter de cette série d'incidents malheureux pour rappeler que la fonction de président n'est pas faite pour diviser mais plutôt pour unir et éduquer.
En effet, le président de la République a l'obligation d'éduquer son peuple en lui inculquant les bonnes manières et les bonnes [next] valeurs. Vous conviendrez avec moi que la moquerie volontaire et bien programmée n'en fait pas partie.
Notre président de la République doit reconnaître que tout ne va pas bien. Il est critiqué et son attention est attirée partout. Son référendum est rejeté par le peuple conscient car les citoyens sont convaincus que leur dirigeant ne veut pas apporter ces changements pour le bien du pays mais au contraire pour se maintenir au pouvoir.
Le peuple conscient vient d'obtenir un soutien de poids, celui de l'Union Africaine qui, elle aussi, estime que le processus de révision constitutionnelle est mal engagé et doit faire l'objet d'un véritable consensus et donc d'un dialogue franc et sincère entre les différentes parties prenantes."
Babayou Houmadi.
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