Des partisans de l'opposition lors d'une manifestation contre le référendum constitutionnel, à Moroni, le 13 juillet 2018. l de © ...
Des partisans de l'opposition lors d'une manifestation contre le référendum constitutionnel, à Moroni, le 13 juillet 2018. l de © Youssouf IBRAHIM / AFP |
A une semaine jour pour jour du référendum visant à changer la Constitution des Comores, le climat de campagne est tendu. Un des vice-présidents des Comores a échappé dans la nuit de samedi à dimanche à une attaque à l'arme automatique.
Le président Azali Assoumani a invité ses opposants à faire campagne pour le « non » » et leur a donné rendez-vous dans les urnes. Un processus biaisé d'avance, répondent-ils, criant à la mascarade en l'absence de Cour constitutionnelle. Ils mènent donc une autre campagne : ne pas reconnaître ni participer au moindre scrutin sans cette cour arbitrale.
Autant dire une cause perdue d'avance puisque rien n'empêchera le référendum lundi prochain, laissant un boulevard à la mouvance présidentielle et au chef de l'Etat lui-même, présents dans chaque région de l'archipel.
Ce week-end le président s'est rendu sur les îles de Mohéli, puis d'Anjouan, où son vice-président représentant cette île, Moustadroine Abdou a été victime d'une attaque à l'arme à feu dans la nuit de samedi à dimanche. Deux individus à moto auraient tiré trois balles sur le pneu et les portières de son véhicule en marche avant de prendre la fuite. Le vice-président est indemne, mais ne s'est pas exprimé. Aucune photo du véhicule n'a pour l'instant été rendue [next] publique. Néanmoins, le ministre de l'Intérieur promet un châtiment exemplaire lorsque les coupables seront appréhendés.
Les modifications principales prévues par le texte référendaire concernent la possibilité pour le président issu de l'île où échoie la tournante d'effectuer deux mandats de cinq ans successifs, la disparition de la Cour constitutionnelle ainsi que des trois postes de vice-présidents issus de chaque île. D'autre part, tout l'archipel voterait dès le 1er tour. Jusqu'à présent, les autres îles n'élisent le président que parmi les trois candidats élus pour aller au second tour par les électeurs de l'île concernée. L'approbation des électeurs conduirait au renforcement des pouvoirs de l'exécutif.
Publié par ©RFI
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