Le droit constitutionnel est une discipline éprouvée et il est inconvenant de mettre au même niveau de connaissance et d'expertise de...
Le droit constitutionnel est une discipline éprouvée et il est inconvenant de mettre au même niveau de connaissance et d'expertise des références éprouvées et un jeune étudiant, fut-il talentueux. Le fait d'être à la lisière de la connaissance n'est en soi nulle référence. Ce n'est pas parce que l'on décide de devenir étudiant en droit qu'on en maîtrise encore toutes les dimensions. Tout récemment RFI a offert une interview à un jeune comorien, doctorant, (rappelons ici d'un doctorant n'est pas encore un docteur mais simplement quelqu'un qui aspire à le devenir, il n'a de ce fait que les qualités d'emprunt de connaissances non encore acquises).
Ce qui est gênant c'est qu'on présentait ce jeune comme un expert, en oubliant que l'expertise ne se décrète pas, elle s'acquiert dans l'effort et le travail. Ce qui est encore plus choquant c'est que sous cette couverture éclairée, on entendait donner un gage de sérieux et de réflexion approfondie à ce qui n'était en fait qu'une logorrhée en faveur de l'opposition. Le droit n'est pas une opinion politique et ne fige pas le progrès, au contraire il l'accompagne par des réformes ambitieuses qui visent au progrès.
Il est ahurissant que l'on oublie si vite que les Comores ont besoin d'une véritable révolution de la gouvernance, que cette opposition qui a volé des centaines de millions de dollars dans l'affaire des passeports doit d'abord rembourser, que les affidés de Sambi ne veulent le pouvoir que pour se servir et non pas servir le peuple.
Il est clair que lorsque les moyens sont réduits, le périmètre des structures qui se superposent réduisent les moyens de L'Etat. Ceci ne peut plus durer, il y a trop de besoins non satisfaits dans la santé, l'éducation. La justice ne peut pas être efficace sans la bonne gouvernance et une lutte sans merci contre la corruption et les grands prédateurs [next] qui ne sont rien d'autre que des criminels.
La démocratie est loin d'être un concept à jamais figé. Elle évolue et demeure toujours à parfaire. Nous connaissons tous cette référence qui dit qu'il "faut donner du temps au temps", une grande œuvre s'inscrit aussi dans la durée et le peuple peut toujours sanctionner les échecs, mais j'invite chacun à méditer le sens du deuxième mandat que fit le Président Obama, sa réélection n'en fit pas par principe un dictateur et elle libéra encore davantage une énergie et une vision reconnues.
La démocratie est loin d'être un concept à jamais figé. Elle évolue et demeure toujours à parfaire. Nous connaissons tous cette référence qui dit qu'il "faut donner du temps au temps", une grande œuvre s'inscrit aussi dans la durée et le peuple peut toujours sanctionner les échecs, mais j'invite chacun à méditer le sens du deuxième mandat que fit le Président Obama, sa réélection n'en fit pas par principe un dictateur et elle libéra encore davantage une énergie et une vision reconnues.
Le jeune étudiant ne doit pas oublier que les études ne doivent pas être viciées par des positions politiques qui dénaturent la rigueur du droit. RFI doit aussi s'interroger sur le drame que serait un monde qui se fige alors qu'il convient de s'adapter en permanence au changement pour en récolter les bénéfices au profit de tous et non pas de quelques uns.
J'observerai enfin que le jeune Rafsandjani étudie en France et c'est là une grande chance. Il y a ici une incongruité que je désire souligner. De nombreux individus critiquent en permanence la France et dans le même temps ils y vivent, bénéficient de ses acquis sociaux et de ses ouvertures. Un proverbe malgache dit :" Ne repousse pas du pied la pirogue qui t'a permis de traverser la rivière." La sagesse voudrait que ces quelques mots soient médités par tous ceux qui critiquent en oubliant les multiples acquis.
Pouvoir envisager d'être un jour Docteur en droit est une chance qui doit s'accompagner de travail, de beaucoup de travail et non pas de paroles qui ne reflètent qu'une pensée politique viciée. Le Droit impose la rigueur. On ne peut pas se faire complice impunément des corrompus.
Par Said HILALI
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